tūtēla, æ, f. (tueor),

¶ 1 action de veiller sur, protection, défense, garde : aliquem tutelæ alicujus commendare Cic. de Or. 1, 228 ; subjicere Cic. Fin. 4, 38, confier qqn à la protection de qqn, mettre sous la protection de qqn ; in tutela alicujus esse Cic. Nat. 3, 55, être sous la protection de qqn, cf. Cic. Prov. 35 ; Fin. 3, 66 ; Mur. 22 ||
tutelam alicui januæ gerere Pl. Truc. 255, avoir la garde d'une porte, cf. Pl. Trin. 870 ; suo tergo tutelam gerere Pl. Trin. 1058, veiller au salut de son propre dos ; villarum tutela Plin. 18, 31, la surveillance des maisons de campagne, cf. Col. Rust. 6, 2, 15 ; 7, 1, 2

¶ 2 [droit] tutelle : Dig. 26, 1, 1 ; in suam tutelam venire Cic. Br. 195, devenir son propre tuteur = être majeur ; per tutelam fraudare aliquem Cic. Cæc. 7, tromper qqn dans l'exercice d'une tutelle ||
patrimoine mis en tutelle : tutela legitima Cic. Att. 1, 5, 6, patrimoine en tutelle légale [tutelle prescrite par la loi à défaut de testament], cf. Cic. Fl. 84

¶ 3 [sens concret] gardien, défenseur, protecteur : o tutela præsens Italiæ Hor. O. 4, 14, 43, ô protecteur toujours présent de l'Italie [Auguste], cf. Hor. Ep. 1, 1, 103 ; Ov. M. 8, 711 ; Sen. Ep. 76, 13 ||
le protégé, la protégée : Hor. O. 4, 6, 33 ; Prop. 4, 8, 3 ; Ov. Tr. 1, 10, 1 ||
la personne en tutelle : Gell. 5, 13, 5.