mordĕō, mŏmordī, morsum, ēre, tr.,
¶ 1 mordre : canes, qui mordere possunt
Cic. Amer. 67,
des chiens, qui peuvent mordre ; humum
Virg. En. 11, 418,
mordre la poussière [en mourant] ; morsi a rabioso cane
Plin. 29, 100,
mordus par un chien enragé
¶ 2 mordre dans : pabula
Ov. M. 13, 943,
mordre dans de l'herbe ; ostrea
Juv. 6, 302,
mordre dans des huîtres
¶ 3 [fig.] fibula mordet vestem
Ov. M. 8, 318,
l'agrafe mord le vêtement, cf.
Virg. En. 12, 274 ;
locus corporis qui mucronem momordit
Cels. Med. 7, 5, 4,
la partie du corps où la pointe s'est engagée ||
rura, quæ Liris quieta mordet aquaHor. O. 1, 31, 7,
les champs que le Liris ronge de ses eaux paisibles ||
parum cautos jam frigora mordentHor. S. 2, 6, 45,
déjà le froid mord, pince les gens qui ne se protègent pas suffisamment ; radix mordet
Plin. 27, 133,
le radis pique
¶ 4 [mét.] mordre en paroles, déchirer à belles dents :
Ter. Eun. 411
||
piquer, chagriner, tourmenter :Ter. Eun. 445 ;
Ad. 807 ;
valde me momorderunt epistolæ tuæ de Attica nostra
Cic. Att. 13, 12, 1,
tes lettres m'ont donné de fortes inquiétudes sur notre chère Attica ; morderi conscientia
Cic. Tusc. 4, 45,
avoir des remords de conscience, être bourrelé par sa conscience.
↣ arch. memordi cité par
Gell. 7, 9, 11.
rura, quæ Liris quieta mordet aqua
parum cautos jam frigora mordent
piquer, chagriner, tourmenter :