mănĕō, mānsī, mānsum, ēre (cf. μένω), intr. et tr.
I intr.,
¶ 1 rester : domi
Cæs. G. 4, 1, 1,
rester dans ses foyers ||
[pass. impers.] : manetur, on reste, manendum est, on doit rester :Cæs. G. 5, 31, 5 ;
C. 3, 74, 2 ;
Cic. Att. 8, 3, 7 ;
11, 15, 3
¶ 2 séjourner, s'arrêter :
Cic. Att. 4, 18, 3 ;
7, 13, 7 ;
Liv. 22, 13, 8, etc.
¶ 3 persister : [en parl. de pers.] in sententia
Cic. Att. 9, 2, 1,
persister dans son opinion ; in condicione atque pacto
Cic. Verr. 1, 1, 16,
rester dans les termes d'un accord et d'un pacte ||
[en parl. de choses] nihil semper suo statu manetCic. Nat. 1, 29,
rien ne demeure toujours dans son même état ; munitiones integræ manebant
Cæs. G. 6, 32, 5,
les fortifications étaient encore en bon état ; incolumis numerus manebat aratorum
Cic. Verr. 2, 3, 125,
le nombre des cultivateurs restait intact, cf. Font. 3 ;
Rep. 2, 7 ;
manent ingenia senibus
Cic. CM 22,
les vieillards conservent leurs facultés ; manet iis bellum
Liv. 1, 53, 7,
la guerre subsiste pour eux, ils sont toujours sous le coup de la guerre ||
[phil.] vitia adfectiones sunt manentes, perturbationes autem moventesCic. Tusc. 4, 30,
les vices sont des dispositions durables (stables), les passions des dispositions changeantes ||
rester acquis, hors de discussion : hoc maneatCic. Mil. 11,
que ce principe demeure acquis ; [avec prop. inf.] maneat ergo quod turpe sit, id numquam esse utile
Cic. Off. 3, 49,
qu'il soit donc acquis que ce qui est immoral n'est jamais utile
¶ 4 rester pour qqn, être réservé à qqn : cujus tibi fatum manet
Cic. Phil. 2, 11,
dont le destin t'est réservé.
II tr.,
¶ 1 attendre qqn, qqch. : nox, quæ me mansisti
Pl. Amph. 596,
ô nuit, toi qui m'as attendu ; hostium adventum
Liv. 42, 66, 3,
attendre l'arrivée des ennemis
¶ 2 être réservé à : te triste manebit supplicium
Virg. En. 7, 596,
un châtiment cruel te sera réservé ; indigna quæ manent victos
Liv. 26, 13, 18,
les indignes traitements qui attendent les vaincus ; si me aliud fatum manet Ant. d.
Cic. Phil. 13, 45,
si un autre destin m'attend.
↣ pf. sync. mansti Lucil. d.
Gell. 18, 8, 9.
[pass. impers.] : manetur, on reste, manendum est, on doit rester :
[en parl. de choses] nihil semper suo statu manet
[phil.] vitia adfectiones sunt manentes, perturbationes autem moventes
rester acquis, hors de discussion : hoc maneat