vincĭō, vīnxī, vīnctum, īre, tr.,

¶ 1 lier, attacher : catenis vinctus Cæs. G. 1, 53, lié avec des chaînes ; post terga manus vincire Virg. En. 11, 81, attacher les mains derrière le dos ; tempora novis floribus Hor. O. 4, 1, 32, ceindre son front de fleurs nouvelles ; [poét.] boves vincti cornua vittis Ov. M. 7, 429, bœufs ayant les cornes ceintes de bandelettes

¶ 2 enchaîner, garrotter : civem Romanum Cic. Verr. 2, 5, 170, enchaîner un citoyen romain, cf. Cic. Dej. 22 ; Verr. 2, 3, 37 ; Pl. Bacch. 747 ; Ter. Andr. 865, etc.

¶ 3 [mét.]

a) vincto pectore Ter. Eun. 314, avec la poitrine serrée, comprimée [par le στρόφιον ou le ζώνιον] ;

b) ||
tenir enfermé par des troupes : Cic. Att. 7, 18, 2

¶ 4 [fig.]

a) vinctus somno Liv. 5, 44, 7, enchaîné par le sommeil ; Jovis nomine majores nostri vinctam testimoniorum fidem esse voluerunt Cic. Font. 30, nos ancêtres ont voulu que par le nom de Jupiter fût scellée la bonne foi des témoignages ;

b) [rhét.] enchaîner dans les liens du rythme : oratio vincta numeris Cic. Or. 64, style enchaîné dans les liens d'un rythme, cf. Cic. de Or. 3, 190 ; sententias vincire Cic. Or. 168, donner aux pensées une forme bien liée ; vincta oratio Cic. de Or. 3, 172, style où les mots s'enchaînent parfaitement ;

c) omnia, quæ dilapsa jam diffluxerunt, severis legibus vincienda sunt Cic. Marc. 23, tout ce qui s'est éparpillé à l'aventure en se disloquant, il faut le resserrer dans les liens de lois rigoureuses.