1 ventus, ī, m.,

¶ 1 vent : Cic. Nat. 2, 101 ; Clu. 138, etc. ; ventus Africus Cic. Nat. 1, 101, le vent qui vient d'Afrique, l'Africus ; Corus ventus Cæs. G. 5, 7, 3, le Corus [vent du N.-O.] ||
ventum exspectare Cic. Phil. 1, 8 ; Att. 16, 7, 1, attendre un bon vent ||
[expr. prov.] in vento et aqua scribere Catul. 70, 4, = perdre sa peine ; profundere verba ventis Lucr. 4, 931, jeter ses paroles au vent = parler sans résultat, ou in ventos dare Ov. Am. 1, 6, 42 ; [mais verba dare ventis Ov. H. 2, 25, jeter sa parole aux vents = ne pas tenir ses promesses]

¶ 2 [métaph.] vent, flatuosités : Col. Rust. 6, 30, 8 ||
tissu aérien, étoffe très fine : P. Syr. d. Petr. 55, 6, v. 15

¶ 3 [surtout au pl., fig.] les souffles, les vents ;

a) [qui mènent la barque de qqn] = bonne ou mauvaise fortune : Cæsar, cujus nunc venti valde sunt secundi Cic. Att. 2, 1, 6, César, qui a maintenant le vent tout à fait en poupe, cf. Hor. Ep. 2, 1, 102 ; quicumque erunt venti Cic. Fam. 12, 25, 5, de quelque côté que souffle le vent, cf. Cic. Pis. 21 ;

b) = tendances, influences, courants d'opinion : omnes rumorum et contionum ventos colligere Cic. Clu. 77, recueillir tous les souffles de l'opinion et des assemblées du peuple [observer d'où vient le vent en politique] ; eorum ventorum, quos proposui, moderator quidam Cic. Fam. 2, 6, 4, les souffles dont je viens de parler, [il nous faut] un homme qui les règle ; ventus popularis Cic. Clu. 130, la popularité :

c) tempête soulevée contre qqn : Cic. Sulla 41.