ūrō, ussī, ustum, ĕre, tr.,
¶ 1 brûler : uri calore
Cic. Tusc. 1, 69,
être brûlé, desséché par la chaleur [en parl. du pays]
¶ 2 [en part.]
a) traiter par le feu, cautériser, brûler :
Cic. Phil. 8, 15 ;
b) peindre à l'encaustique :
Ov. F. 3, 831 ;
4, 275 ;
c) consumer par le feu ; brûler un mort :
Cic. Leg. 2, 58
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brûler une ville, des maisons, des navires :Tac. H. 2, 12 ;
Hor. Epo. 7, 6 ;
O. 1, 15, 35 ;
Epo. 10, 13 ;
periculum est ne Appio suæ ædes urantur
Cic. Q. 2, 10, 5,
il y a danger que la maison d'Appius ne brûle [jeu de mots], cf.
Cic. Phil. 12, 9 ; [abst]
Liv. 7, 22, 4
¶ 3 [mét.] brûler :
a) = faire une impression cuisante, faire souffrir [en parl. du froid] :
Cic. Tusc. 2, 40 ;
Just. 2, 2, 9 ; [en parl. de chaussures qui blessent]
Hor. Ep. 1, 10, 43 ; [d'un fardeau]
Hor. Ep. 1, 13, 6 ; [du fouet]
Hor. Ep. 1, 16, 47 ;
b) [en parl. des ravages de certaines plantes] :
Virg. G. 1, 77 ;
Plin. 18, 124 ;
17, 258
¶ 4 [fig.]
a) brûler, consumer : me urit amor
Virg. B. 2, 68,
l'amour me consume, cf.
Virg. B. 8, 83 ;
Hor. O. 1, 19, 5 ; [au pass.] uritur infelix Dido
Virg. En. 4, 68,
l'infortunée Didon se consume d'amour, cf.
Hor. Epo. 14, 13 ;
Ov. M. 1, 496, etc. ;
b) échauffer, exciter, irriter : meum jecur urere bilis
Hor. S. 1, 9, 66,
la bile de me ronger le foie [inf. histor.], cf.
Hor. Ep. 1, 2, 13 ;
c) urit fulgore suo
Hor. Ep. 2, 1, 13,
il brûle, il blesse de son éclat ;
d) mettre sur le gril, tourmenter, inquiéter :
Ter. Eun. 274 ;
438 ;
Pl. Bacch. 1088 ;
Pers. 797 ; [avec prop. inf.] id his cerebrum uritur me...
Pl. Pœn. 770,
leur cerveau est rongé à l'idée que je, ils enragent de ce que je ;
e) brûler = déchirer, ronger : eos bellum Romanum urebat
Liv. 10, 17, 1,
la guerre romaine désolait leur pays ; bellum quo Italia urebatur
Liv. 27, 39, 9,
la guerre qui rongeait l'Italie, cf.
Liv. 36, 23, 5.
brûler une ville, des maisons, des navires :