undĕ, adv. relatif-interrogatif de lieu (primt cunde), d'où : I A relatif : ibi, unde Cic. Rep. 2, 30, à l'endroit d'où ; inde venire, unde Cic. Att. 13, 39, 2, venir de l'endroit d'où ; eodem referri, unde Cæs. G. 4, 28, 2, être ramené au même point d'où, cf. Cæs. G. 5, 11 ; loca superiora, unde erat despectus Cæs. G. 3, 14, hauteurs, d'où l'on avait une vue plongeante... ||
B interrogatif,

¶ 1 [employé dans l'interrog. directe] : unde dejectus est ? Cic. Cæc. 87, d'où a-t-il été rejeté ? ||
unde hæc gentium est ? Pl. Epid. 483, de quel endroit du monde est-elle ?

¶ 2 [interr. indir.] : respondit unde esset Cic. Verr. 2, 2, 188, il répondit d'où il était ; quære, unde domo (sit) Hor. Ep. 1, 7, 53, informe-toi de sa patrie, cf. Virg. En. 8, 114. II employé d'une manière gén. comme substitut du relatif-interrogatif accompagné de ex ou de ab ou de de : A relatif dum voluit alios habere parata, unde sumerent Cic. Br. 262, en voulant que d'autres eussent tout prêts des matériaux où puiser (= e quibus et subj. conséc.) ; ille ipse, unde rem cognovit Cic. de Or. 1, 67, cette personne même dont il tient le renseignement (= a quo) ; aqua nigra, unde nix concreta est Cic. Ac. 2, 100, eau noire qui en se condensant a formé la neige (= ex qua) ; hereditas, unde nummum nullum attigit Cic. Fin. 2, 55, héritage dont il n'a pas touché un sou (= ex qua) ; unde jus stabat, ei victoriam dare Liv. 21, 10, 9, donner la victoire à celui qui avait le droit pour lui (= a quo, v. sto) ||
[en droit] : is, unde petitur Cic. de Or. 1, 168 ; omnes, unde petitur Cic. Fam. 7, 11, 21, celui qui est l'objet d'une plainte, d'une action en justice [procès civil], le défendeur, tous les défendeurs ||
habet, unde solvat Cic. Har. 29, il a de quoi payer ||
unde unde = undecumque, de qq. endroit que, [ou] de n'importe quel endroit : Hor. S. 1, 3, 88 ; Apul. M. 5, 30 ; Tert. Herm. 10. B interrogatif,

¶ 1 [interr. dir.] : unde eos noverat ? Cic. Amer. 74, d'où (ex qua re), par suite de quelles circonstances les connaissait-il ? cf. Cic. Verr. 2, 3, 120 ; is nummum dabat ? unde ? de frumento ? Cic. Verr. 2, 3, 118, il donnait de l'argent ? d'où le tirait-il ? de son blé ? unde potius incipiam quam ab ea civitate quæ... ? Cic. Verr. 2, 4, 3, par où faut-il que je commence sinon par la cité qui...?

¶ 2 [interr. ind.] : nostri exercitus unde nomen habeant, vides Cic. Tusc. 2, 37, l'origine de notre mot exercitus (armée), tu la connais ; mirari satis non queo, unde hoc sit... fastidium Cic. Fin. 1, 10, je ne puis assez me demander avec étonnement d'où provient ce dégoût ; Græci... unde appellent, non facile dixerim Cic. Tusc. 3, 11, l'origine du mot grec..., je ne la dirais pas facilement. ↣ atque id futurum unde unde dicam nescio, nisi quia futurumst Pl. Ps. 106, ne peut s'expliquer par unde unde = undecumque ; jamais un relatif indéfini ne se trouve employé comme interrogatif ; il faut séparer les deux unde par une suspension « et j'espère que cela arrivera, de qui ?... de qui puis-je dire ? je l'ignore, mais cela arrivera » ; la correction unde unde Catul. 67, 28 est rejetée pour une raison analogue.