ultrā (uls, ulter). I adv.,

¶ 1 de l'autre côté, au-delà : nec citra nec ultra Ov. M. 5, 186, ni en deçà ni au-delà, ni en avant ni en arrière

¶ 2 par delà, plus loin, en avant : estne aliquid ultra, quo crudelitas progredi possit ? Cic. Verr. 2, 5, 119, est-il une limite plus reculée où puisse atteindre la cruauté ? ut nihil possit ultra Cic. Att. 15, 1~a, 2, en sorte qu'il ne peut rien y avoir de mieux ; ultra nihil habemus Cic. Tusc. 1, 94, nous n'avons rien au-delà, c'est notre limite ; ultra neque curæ neque gaudio locum esse Sall. C. 51, 20, au-delà [après la mort] plus de place ni pour le souci ni pour la joie ; ultra differre Liv. 2, 19, 2, différer plus longtemps ||
ultra quam satis est Cic. Inv. 1, 91, plus qu'il n'est suffisant ; ultra enim quo progrediar, quam ut veri similia videam, non habeo Cic. Tusc. 1, 17, je ne puis aller au-delà de la découverte du vraisemblable ; nihil ultra motum quam ut hæ duæ turmæ ostenderentur Liv. 40, 30, 5, il n'y eut pas d'autre mouvement que cette démonstration des deux escadrons de cavalerie. II prép. acc.,

¶ 1 au-delà de, de l'autre côté de : paulo ultra eum locum Cæs. C. 3, 66, 4, un peu au-delà de cet endroit, cf. Cæs. C. 3, 26 ; G. 1, 48 ; 1, 49 ; Cic. Att. 12, 27, 1 ; fines, quos ultra citraque Hor. S. 1, 1, 107, limites, au-delà et en deçà desquelles... ultra castra transque montes Liv. 22, 43, 7, de l'autre côté du camp et par delà les montagnes

¶ 2 au-delà de [sens temporel] : ultra Socratem usque duravit Quint. 3, 1, 9, il continua à vivre après Socrate, cf. Quint. 1, 1, 20 ; 1, 11, 19

¶ 3 [en parl. de nombre, de mesure, etc.] au-delà de, au-dessus de, plus que : modus, quem ultra progredi non oportet Cic. Tusc. 4, 38, une mesure, qu'il ne faut pas dépasser ; ultra modum Quint. 10, 3, 32, outre mesure ; quid est ultra pignus aut multam ? Cic. Phil. 1, 12, qu'y a-t-il de plus rigoureux que les gages et l'amende ? ultra fidem Quint. 8, 6, 73, au-delà du croyable. ↣ ultra qqf. après son complt, surtout après relatif.