1 ūbĕr, ĕris (οὖθαρ), adj.,

¶ 1 abondant, plein, bien nourri : spicæ uberes Cic. Fin. 5, 91, épis bien nourris ; uberrimi fructus Cic. Nat. 2, 156, fruits très abondants, cf. Pl. Rud. 637 ; Hor. O. 4, 15, 5 ; aqua uber Cic. Q. 3, 1, 3, eau abondante, cf. Lucr. 1, 349 ; 6, 290 ; Hor. O. 2, 19, 10 ||
fécond, riche : agri uberrimi maximeque fertiles Cic. Div. 1, 94, terres très riches et très fertiles ; Umbria terris fertilis uberibus Prop. 1, 22, 10, l'Ombrie fertile par la richesse de son sol ; uberrimum gignendis uvis solum Curt. 6, 4, 21, sol très bon pour la production du raisin ; uberrimus undis Ov. Tr. 4, 10, 3, où les eaux abondent ; regio plumbi uberrima Just. 44, 3, 4, région qui abonde en plomb, cf. Acc. Tr. 49 ; Hor. O. 2, 19, 10 ||
agro bene culto nihil potest esse usu uberius Cic. CM 57, rien ne peut être d'un meilleur rapport qu'un champ bien cultivé

¶ 2 [fig., en parl. d'un écrivain, d'un orateur] uber et fecundus Cic. Or. 15, riche et fécond, cf. Cic. Br. 121 ||
nullus feracior locus est nec uberior quam de officiis Cic. Off. 3, 5, il n'y a pas [en philosophie] de question plus féconde ni plus riche que celle des devoirs ; motus animi, qui ad explicandum ornandumque sint uberes Cic. de Or. 1, 113, une activité de l'esprit qui puisse fournir avec abondance les développements et les beautés du style ; uberiores litteræ Cic. Att. 13, 50, 1, lettre plus abondante, plus longue. ↣ abl. uberi, mais ubere Col. Rust. 6, 27, 1.