trīstis, e,

¶ 1 triste, affligé, chagrin : Sequani tristes, demisso capite Cæs. G. 1, 32, les Séquanais, tristes et la tête baissée

¶ 2 [en parl. des choses] : tristibus temporibus Cic. Fam. 15, 7, dans l'infortune, dans l'adversité ; tristissima exta Cic. Div. 2, 36, les entrailles du plus funeste augure ; sors tristis Cic. Mur. 42, juridiction triste, peu agréable ; tristis eventus alicujus Liv. 8, 24, 18, fin tragique, sinistre de qqn ; tristis unda Virg. En. 6, 438, les eaux sombres (sinistres) du Styx ; pl. n. tristia Ov. F. 6, 463, les événements fâcheux ||
tristes arbores Plin. 16, 95, arbres à l'aspect triste, sombres ||
[en parl. du goût] amer, désagréable : Lucr. 4, 634 ; Virg. G. 2, 126 ; etc. ||
[poét.] funeste : triste lupus stabulis Virg. B. 3, 80, le loup est une chose funeste, un fléau pour les bergeries

¶ 3 sombre, sévère, austère, qui ne badine pas : judex tristis et integer Cic. Verr. 1, 1, 30, juge sombre et intègre, cf. Cic. Cæl. 13 ; tristes sorores Tib. 3, 3, 35, les sombres sœurs, les Parques ; vultus severior et tristior Cic. de Or. 2, 289, visage plus grave et plus sombre ; triste et severum dicendi genus Cic. Br. 113, éloquence sombre et austère ; triste responsum Liv. 9, 16, 3, réponse dure, impitoyable

¶ 4 renfrogné, morose : alicui Pl. Cas. 230, être de mauvaise humeur contre qqn, lui faire mauvaise figure, cf. Pl. Cas. 282 ; Prop. 1, 10, 21, etc.