tĕner, ĕra, ĕrum,

¶ 1 tendre, délicat, frêle : teneræ plantæ Virg. B. 10, 49, pieds tendres, délicats, cf. Lucr. 3, 765 ; teneræ radices Cæs. C. 3, 58, racines tendres ; procera et tenera palma Cic. Leg. 1, 2, palmier grand et frêle ||
léger, meuble [en parl. du sol] : Cato Agr. 45, 1 ; 151, 2

¶ 2 = jeune, du premier âge : tener in cunis puer Prop. 2, 6, 10, tendre enfant au berceau ; equis vetulis teneros anteponere Cic. Læl. 67, aux chevaux déjà vieux en préférer de jeunes ; teneræ arbores Cæs. G. 2, 17, 4, jeunes arbres, cf. Virg. G. 2, 343 ; teneri anni Plin. Min. Pan. 15, 1, la jeunesse ; teneri manes Stat. Th. 6, 121, enfants morts jeunes ||
[pris substt] m., parcendum est teneris Juv. 14, 215, il faut ménager le jeune âge ; n., parcendum teneris Virg. G. 2, 363, il faut ménager les jeunes plants ||
[expressions] a teneris unguiculis Cic. Fam. 1, 6, 2, ou de tenero ungui Hor. O. 3, 6, 24, ou a tenero Quint. 1, 2, 18, dès le jeune âge ; in teneris Virg. G. 2, 272, dans l'âge tendre

¶ 3 [fig.]

a) virtus est in amicitia tenera atque tractabilis Cic. Læl. 48, en amitié la vertu est tendre et traitable, cf. Cic. Tusc. 3, 12 ; oratio mollis et tenera Cic. Or. 52, langage souple et malléable, cf. de Or. 3, 176 ; Br. 274 ;

b) tener poeta Catul. 35, 1, tendre poète, poète délicat ; teneri versus Hor. P. 246, vers délicats ;

c) teneri poetæ Ov. Rem. 757, les poètes érotiques ; teneri versus Ov. Ars 2, 273, vers d'amour [ou tenerum carmen Ov. Am. 3, 8, 2]

d) animi teneri et rudes Cic. Leg. 1, 47, âmes tendres et neuves, cf. Ant. d. Cic. Att. 14, 13~a, 3 ; Tac. D. 29 ; Quint. 2, 4, 5 ;

e) voluptueux efféminé : teneri Mæcenates Juv. 12, 29, des efféminés comme Mécène, cf. 1, 22 ||
tenerior Cic. Fam. 5, 21, 3 ; tenerrimus Cato Agr. 151, 2 ; Ov. Ars 1, 299.