templum, ī, n. (cf. τέμνω, τέμενος),
¶ 1 espace circonscrit, délimité ; espace tracé dans l'air par le bâton de l'augure comme champ d'observation en vue des auspices :
Serv. En. 1, 92 ;
Varro L. 7, 6 ;
ad inaugurandum templa capere
Liv. 1, 6, 4,
choisir les emplacements pour prendre les auspices
¶ 2 espace que la vue embrasse, champ de l'espace, enceinte, circonscription ; deus, cujus hoc templum est omne quod conspicis
Cic. Rep. 6, 15,
dieu qui a pour domaine tout ce que tu vois ; cærula cæli templa Enn. d.
Varro L. 7, 6,
les espaces azurés du ciel, cf.
Lucr. 1, 1014 ;
1064 ; 2, 1039, etc.;
templum mundi
Lucr. 5, 1436,
l'enceinte du monde ; in locis Neptuniis templisque turbulentis
Pl. Mil. 415,
dans le séjour de Neptune et dans son domaine agité, cf.
Pl. Rud. 897 ;
Acherusia templa Enn. d.
Varro L. 7, 6,
les régions de l'Achéron, infernales ||
[fig.] umida linguai templaLucr. 4, 624,
les régions humides de la langue, le palais
¶ 3 espace consacré, inauguré, cf.
Gell. 14, 7, 7 ; [en parl. de la tribune aux harangues] :
Cic. Vat. 24 ;
Sest. 62 ;
rostraque id templum appellatum
Liv. 8, 14, 12,
et cet endroit consacré fut appelé les rostres ; [templum = tribune]
Liv. 2, 56, 10 ;
8, 35, 8
||
[en parl. de la curie] :Cic. Domo 131 ;
Liv. 1, 30, 2 ;
26, 31, 11 ; 26, 33, 4 ; [d'un tribunal]
Liv. 23, 10, 5
||
= asile :Liv. 2, 1, 4
||
[fig.] templa mentisLucr. 5, 103,
le sanctuaire de la pensée, cf.
Cic. Mil. 90
¶ 4 temple : Herculis
Cic. Verr. 2, 4, 94,
temple d'Hercule, cf. Div. 1, 4 ;
Rep. 1, 21, etc.
||
temple élevé [aux mânes de Sychée] :Virg. En. 4, 457
¶ 5 traverse, solive placée sur les chevrons :
Vitr. Arch. 4, 2 ;
4, 5 ;
cf.
P. Fest. 367.
↣ tempulum (146, 831).
[fig.] umida linguai templa
[en parl. de la curie] :
= asile :
[fig.] templa mentis
temple élevé [aux mânes de Sychée] :