tĕmĕrĕ (abl. instrumental de l'inusité temus, eris = dans les ténèbres),
¶ 1 au hasard, à l'aventure, au petit bonheur, à la légère, sans réflexion : forte temere
Cic. Div. 2, 141,
par hasard, sans calcul, sans intention, cf.
Liv. 23, 3, 3, etc. ;
casu et temere
Cic. Nat. 2, 115,
accidentellement et à l'aventure ; temere ac fortuito
Cic. Or. 186,
au hasard et fortuitement, cf.
Cic. Off. 1, 103 ;
Liv. 2, 28, 1 ;
inconsulte ac temere
Cic. Nat. 1, 43,
sans réflexion et à la légère ; non scribo hoc temere
Cic. Fam. 4, 13, 5,
je n'écris pas cela au hasard, cf.
Cic. Div. 2, 113 ;
Font. 1
||
[arch.] non temere estTer. Eun. 291,
ce n'est pas au hasard, ce n'est pas pour rien, cf.
Liv. 1, 59, 6 ;
non temerest, quod
Pl. Aul. 624 ;
Ter. Phorm. 998,
ce n'est pas pour rien que
¶ 2 non temere, non pas sans de sérieuses raisons, non aisément, rarement : hoc non temere nisi libertis suis deferebant
Cic. Q. 1, 1, 13,
ils le donnaient malaisément (ils ne le donnaient guère) sauf à leurs affranchis, cf.
Cæs. G. 4, 20, 3 ;
Nep. Att. 20, 2 ;
Lucr. 5, 1177 ;
Liv. 2, 61, 4 ;
30, 30, 11.
↣ compar. temerius Acc. d.
Non. 178, 22.
[arch.] non temere est