1 sŏnō, sŏnŭī, sŏnĭtum, āre (sonus). I intr.,

¶ 1 rendre un son, sonner, retentir, résonner : graviter, acute Cic. Rep. 6, 18, rendre un son grave, aigu ; tympana sonuerunt Cæs. C. 3, 105, 4, les tambourins résonnèrent ; sonuit contento nervus ab arcu Ov. M. 6, 286, un arc tendu fit résonner sa corde

¶ 2 renvoyer un son, retentir : omnia ploratibus sonant Liv. 29, 17, 16, tout retentit des gémissements

¶ 3 acc. de l'objet intérieur, [en parl. de la prononciation] avoir tel, tel accent : Cotta sonabat contrarium Catulo Cic. Br. 259, Cotta avait un accent à l'opposé de celui de Catulus ; poetæ pingue quiddam sonantes Cic. Arch. 26, des poètes ayant je ne sais quoi d'empâté dans l'accent ; nec vox hominem sonat Virg. En. 1, 328, et ta voix n'a pas un son humain, cf. Virg. En. 6, 50. II tr.,

¶ 1

a) émettre par des sons, faire entendre : homines inconditis vocibus inchoatum quiddam et confusum sonantes Cic. Rep. 3, 3, les hommes faisant entendre dans des paroles informes des embryons de pensées confuses : evoe sonare Ov. M. 6, 597, crier évoé ! [abst] inani voce sortant Cic. Fin. 2, 48, ils font entendre des paroles vides de sens ;

b) [poét.] faire entendre avec éclat, faire sonner, vanter : Virg. En. 12, 529 ;

c) chanter, célébrer : Hor. O. 2, 13, 26 ; Ov. M. 10, 205 ; sonandus eris Ov. Ars 1, 206, tu devras être chanté

¶ 2 [en parl. des mots] faire entendre, signifier : quid sonat hæc vox voluptatis ? Cic. Fin. 2, 6, que signifie ce mot plaisir ? unum sonare Cic. Off. 3, 83, avoir le même sens. ↣ formes sonavi, etc., Décad. ||
sonaturus Hor. S. 1, 4, 44 ||
3e conj. sonere Lucr. 3, 156 ; 871 et dans Enn., Pacuv., Acc., cf. Non. 504 ; 505.