respĭcĭō, spexī, spectum, ĕre (re et specio),

¶ 1 [int.] regarder en arrière, regarder derrière soi, tourner la tête (se retourner) pour regarder : Cic. Div. 1, 73 ; Tusc. 5, 6 ; Cæs. G. 5, 43, 4 ; Liv. 21, 22, 7 ; ad aliquem, ad aliquid Pl. Capt. 835 ; Cic. Div. 1, 69, tourner la tête du côté de qqn, tourner les yeux du côté de qqch. ||
[fig.]

a) tourner son attention : Quint. 7, 10, 14 ; 10, 3, 23 ; 11, 2, 26 ;

b) [en parl. de choses] regarder, concerner : ad hunc summa imperii respiciebat Cæs. C. 3, 5, 4, l'ensemble du commandement le regardait, lui revenait

¶ 2 tr.,

a) respiciens Cæsarem Cæs. C. 3, 91, 3, se retournant vers César ; respexisse sæpe Italiæ litora Liv. 30, 20, 7, il s'était retourné souvent pour regarder les rivages de l'Italie ; respicere spatium præteriti temporis Cic. Arch. 1, regarder derrière soi l'espace de temps écoulé ||
[avec prop. inf.] voir en tournant les yeux que : Virg. En. 5, 666 ;

b) [fig.] avoir égard à, prendre en considération (aliquem, aliquid, qqn, qqch.) : Cic. Verr. 2, 3, 26 ; 3, 127 ; Planc. 91 ; Fam. 2, 16, 5 ; Cæs. G. 7, 77, 16 ; C. 1, 1, 3 ; Liv. 29, 17, 9 ; se respicere Cic. Fin. 2, 79, songer à soi ||
[en part.] avoir l'œil sur qqn, le protéger : di nos respiciunt Ter. Phorm. 817, les dieux veillent sur nous, cf. Ter. Andr. 642 ; Hec. 772 ; Cic. Att. 1, 16, 6 ; 7, 1, 2 ||
songer à, envisager : spem nullam ab Romanis Liv. 4, 17, 5, n'envisager aucun espoir du côté des Romains, cf. Liv. 4, 46, 8. ↣ arch. respexis = respexeris Pl. Aul. 58 ; Most. 523, etc.