rĕsistō, restĭtī, ĕre, intr.,

¶ 1 s'arrêter, ne pas avancer davantage : resiste Ter. Andr. 344, arrête-toi, cf. Cæs. C. 2, 35, 2 ; G. 5, 51, 5, etc.; Cic. Tusc. 5, 80 ||
[fig.] in hoc resisto Cic. Fin. 4, 50, je m'arrête ici, je m'en tiens là ||
[en part.] se tenir ferme [ne plus glisser], retrouver son aplomb : Cic. Mur. 84

¶ 2 se tenir en faisant face :

a) [t. milit.] tenir tête, résister : Cæs. G. 4, 7, 3 ; 4, 12, 2 ; 7, 62, etc.; alicui Cæs. G. 2, 22, 1, tenir tête à qqn, cf. Cæs. G. 4, 14, 4, etc. ||
[pass. impers.] : eadem ratione ab nostris resistitur Cæs. G. 5, 40, 3, les nôtres opposent la même résistance, cf. Cæs. G. 1, 37, 5 ; C. 3, 63 ;

b) [en gén.] opposer de la résistance (alicui, alicui rei, à qqn, à qqch.) : alicui rei publicæ causa Cic. Fam. 5, 2, 6, tenir tête à qqn dans l'intérêt de l'État ; dolori Cic. Fam. 4, 6, 1, résister à la douleur ||
[pass. impers.]: omnibus his sententiis resistitur Cæs. C. 1, 4, 1, on reste insensible à tous ces avis, cf. Cic. Læl. 41 ||
[abst] : mens minime resistens ad calamitates perferendas Cæs. G. 3, 19, 6, raison fort peu résistante pour supporter les revers, cf. Cæs. C. 3, 21, 1 ; Cic. Att. 2, 1, 8 ; Sall. J. 37, 2 ; [pass. imp.] Cæs. G. 5, 30, 1 ||
[avec ne subj.] s'opposer à ce que : Cic. Har. 50 ; Nep. Att. 3, 2 ; Liv. 23, 7, 4 ||
vix deorum opibus resisti potest, quin Liv. 4, 43, 11, c'est à peine si la puissance divine pourrait s'opposer à ce que ;

c) [en parl. de choses] résister : prominentia montium resistunt Tac. Ann. 2, 16, les saillies des monts opposent une résistance ; plaustra adversus tempestatem non resistunt Varro R. 1, 13, 2, les chariots ne résistent pas au mauvais temps ||
navigia ostendunt non aquam sibi resistere, quominus... Sen. Nat. 2, 9, 3, les navires montrent que ce n'est pas l'eau qui les empêche de...