rĕcūsō, āvī, ātum, āre (re et causa), tr.,

¶ 1 repousser, décliner, refuser :

a) populi Romani amicitiam recusare, appetere Cæs. G. 1, 44, 5, rejeter, rechercher l'amitié du peuple romain ; periculum Cæs. G. 7, 19, 5, se refuser à courir des dangers ; populum Romanum disceptatorem Cic. Fl. 97, refuser le peuple romain comme arbitre ||
terra numquam recusat imperium Cic. CM 51, la terre ne repousse jamais un ordre, ne refuse jamais l'obéissance ;

b) [abst avec de] opposer un refus au sujet de, s'opposer à, protester contre : de stipendio Cæs. G. 1, 44, 4, se refuser à un tribut, cf. Cic. Fam. 3, 7, 3 ; Verr. 2, 1, 6 ;

c) [avec ne subj.] refuser de : Cic. Off. 3, 100 ; Cæs. C. 3, 82, 4 ;

d) non recusare quin, ne pas s'opposer à ce que : Cic. Ac. 2, 7 ; Amer. 8 ; Fam. 6, 18, 4, etc. [non fuit recusandum quin Cic. Marc. 24, il était inévitable que] ; ou non recusare quominus Cic. Fin. 1, 7 ; Phil. 1, 27 ; Cæcil. 31 ; Cæs. G. 1, 31, 7 ;

e) non recusare avec inf., ne pas refuser de : Planc. d. Cic. Fam. 10, 8, 6 ; 10, 17, 2 ; Ant. d. Cic. Phil. 8, 25 ; Cæs. G. 3, 22, 3 ; Liv. 22, 60, 17, cf. Liv. 5, 53, 9 ; [sans nég.] recusare avec inf., refuser de : Curt. 6, 11, 36 ; Plin. Min. Pan. 5 ; Virg. En. 2, 126, etc.; Hor. Ep. 2, 1, 208 ;

f) [avec prop. inf.] s'opposer à ce que : Plin. 29, 16 ; Tac. Ann. 1, 79

¶ 2 [justice] repousser une accusation : Quint. 3, 10, 1 ||
opposer une réclamation : Pl. Pœn. 1355 ||
opposer une objection, une protestation : Cic. Cæc. 81 ; 82.