percŭtĭō, cussī, cussum, ĕre (per et quatio), tr. I

¶ 1 pénétrer en frappant, percer : pectus percussum Liv. 2, 19, 8, la poitrine fut percée ; vena percutitur Sen. Ep. 70, 16, on perce une veine

¶ 2 creuser, fossam Plin. Min. Ep. 10, 41, 4, un fossé. II frapper :

¶ 1 percussus lapide Cic. de Or. 2, 197, frappé d'une pierre ; aries murum percussit Cic. Off. 1, 35, le bélier a battu le rempart ; pede terram Cic. Tusc. 2, 60, frapper du pied la terre [battre la mesure], cf. Hor. S. 1, 10, 43 ; percussus de cælo Cic. Cat. 3, 19, frappé de la foudre ||
[poét.] : percussæ pectora Virg. En. 11, 877, s'étant frappé la poitrine

¶ 2 [avec idée de tuer] : aliquem securi Cic. Pis. 84 ; Verr. 2, 1, 75, frapper qqn de la hache [exécution capitale] ; fulmine percussus Cic. Nat. 3, 57, tué par la foudre, cf. Cic. Nat. 3, 84 ||
(employé seul) assassiner : Sen. Ben. 4, 17, 4

¶ 3 [sens divers] :

a) frapper [monnaie] : nummum Suet. Aug. 94, frapper une pièce de monnaie ; [fig.] dicta tua una forma percussa sunt Sen. Ep. 34, 3, tes paroles sont marquées au même coin ;

b) frapper [les cordes de la lyre]: Ov. Am. 3, 12, 40 ; Val. Flacc. 5, 100 ;

c) passer les fils dans le peigne [tissage] : Juv. 9, 30 ;

d) conclure un traité, fœdus Just. 42, 3, 4

¶ 4 [fig.]

a) meraco se percussit flore Liberi Pl. Cas. 640, elle s'est porté un coup au cerveau avec les purs parfums de Bacchus ; non percussit locum Cic. Sest. 80, il n'a pas frappé le bon endroit ;

b) frapper vivement, émouvoir, affecter : me dolor percussit Cic. Br. 305, une douleur me frappa ; me percussisti Cic. Att. 3, 12, 2, tu m'as donné (porté) un coup, tu as fait impression sur moi ; percussus Cic. Att. 6, 9, 1, ému, alarmé ;

c) berner, duper, aliquem, qqn : Pl. Ps. 602 ; Cic. Fl. 46 ; Att. 5, 2, 2. ↣ pf. sync. percusti Hor. S. 2, 3, 273.