ŏrĭor, ortus sum, ŏrĭtūrus, īrī (cf. ὄρνυμι), intr.,

¶ 1 se lever ;

a) sortir du lit : consul oriens Liv. 8, 23, 15, le consul se levant, v. Vel. Gramm. 74, 19~K ||
se lever [en parl. des astres] : Ov. F. 1, 295 ; Hor. Ep. 2, 1, 112 ; sol oriens et occidens Cic. Nat. 2, 102, le soleil se levant et se couchant ||
[d'où] orta luce Cæs. G. 5, 8, 2, après le lever du jour ;

b) [en parl. d'une plante] : a gemma oriens uva Cic. CM 53, la grappe sortant du bourgeon

¶ 2 [fig.] se lever, naître, tirer son origine :

a) clamor, tempestas oritur Cæs. G. 5, 53, 1 ; Nep. Timoth. 3, 3, des cris s'élèvent, une tempête s'élève ; Rhenus oritur ex Lepontiis Cæs. G. 4, 10, 3, le Rhin prend sa source chez les Lépontiens ; jus ex natura ortum Cic. Leg. 1, 35, le droit issu de la nature, cf. Cic. Rep. 1, 68 ; Fin. 4, 12 ; Sest. 77 ; a principio oriri omnia Cic. Tusc. 1, 54, que tout naît d'un principe, cf. Cic. Fin. 5, 69 ; quæ sunt orta de causis Cic. de Or. 2, 171, ce qui sort des causes [les effets], cf. Cic. Part. 55 ;

b) tirer sa naissance : solum, in quo ortus es Cic. Leg. 2, 4, le sol où tu es né, cf. Cic. Fin. 2, 40, etc. ; a Catone ortus Cic. Mur. 66, descendant de Caton ; philosophia a Socrate orta Cic. Ac. 1, 3, philosophie qui tire son origine de Socrate ; aliquis a se ortus Cic. Phil. 6, 17, un homme né de lui-même, dont la noblesse commence à lui-même ; obscuris majoribus orti Cic. Off. 1, 116, descendants d'ancêtres obscurs, cf. Cic. Nat. 3, 59 ; Liv. 1, 34, 6 ; 8, 3, 7, etc. ; orabat Veientes ne se ortum perire sinerent Liv. 2, 6, 2, il conjurait les Véiens de ne pas laisser périr un prince issu d'eux (de leur sang) ||
[avec ex] Ter. Eun. 241 ; Cic. Rab. Post. 15 ; Sall. J. 5, 7 ; 108, 1 ; Liv. 1, 34, 6 ; 6, 40, 6 ; 7, 10, 3 ;

c) commencer : ab his sermo oritur Cic. Læl. 5, ce sont eux qui commencent l'entretien ; oratio oriens Cic. Or. 218, le début de la phrase ; Belgæ ab extremis Galliæ finibus oriuntur Cæs. G. 1, 1, 6, la Belgique commence à l'extrémité du territoire de la Gaule. ↣ formes de la 3e~conj. : oreris Ov. M. 10, 166, etc. ; orĭtur Virg. En. 2, 411 ; etc. ; oreretur et orerentur se trouvent aussi bien que orir-.