opprĭmō, pressī, pressum, ĕre (ob et premo), tr.,

¶ 1 presser, comprimer : flammam in ore Enn. d. Cic. de Or. 2, 222, comprimer du feu dans sa bouche ; taleam pede Cato Agr. 45, comprimer une bouture en terre avec le pied ; oppressus terra vivit Cic. Div. 2, 51, il vit sous terre (recouvert de terre) ; os opprime Ter. Phorm. 986, ferme ta bouche ||
[en part.] litteræ oppressæ Cic. Off. 1, 133, lettres étouffées, mal articulées, prononcées d'une façon indistincte ||
classis oppressa Cic. Pomp. 33, flotte coulée bas

¶ 2 [fig.]

a) recouvrir, tenir couvert (caché) : aliquid opprimere et abscondere Cic. Amer. 121, tenir une chose sous le boisseau et la soustraire aux regards ; iram Sall. J. 72, 1, dissimuler sa colère ;

b) étouffer : flammam Cic. CM 71, étouffer une flamme ; exstinguere et opprimere potentiam alicujus Cic. Amer. 36, éteindre et étouffer la puissance de qqn, cf. Cic. Læl. 78 ; Fin. 2, 30

¶ 3 faire pression sur, faire fléchir, accabler : onera opprimunt Cic. Tusc. 2, 54, les fardeaux accablent ; opprimi onere officii Cic. Amer. 10, succomber sous le fardeau du devoir ||
[fig.] écraser : erigebat animum jam demissum et oppressum Cic. Clu. 58, il redressait son esprit déjà abattu et écrasé = son esprit... se redressait ; domum nostram ruina Carthaginis oppressit Liv. 30, 20, 4, il a écrasé notre famille sous les ruines de Carthage ; opprimi ære alieno Cic. Cat. 2, 8, être écrasé de dettes, cf. Cic. Mur. 32

¶ 4 tomber sur, surprendre : nox, mors aliquem oppressit Cic. CM 49 ; Verr. 2, 3, 213, la nuit, la mort a surpris qqn ; ne a me opprimantur Cic. Verr. 2, 4, 150, pour qu'ils ne soient pas pris par moi au dépourvu.