ŏmittō, mīsī, missum, ĕre (ob, mitto), tr.,

¶ 1 laisser aller loin de soi qqch. qu'on tient, qu'on possède, qu'on a sous la main : jube me omittere hos qui retinent Pl. St. 335, fais-moi donc lâcher par ceux-ci qui me retiennent, cf. Ter. Ad. 172 ; animam Pl. Amph. 240, laisser partir son souffle, se faire tuer ; armis omissis Liv. 5, 47, 5, ayant lâché leurs armes ||
hostem non omittere Liv. 22, 12, 8, ne pas lâcher l'ennemi, ne pas perdre le contact avec lui

¶ 2 [fig.]

a) laisser aller, laisser échapper, renoncer à : omitte tristitiem tuam Ter. Ad. 267 ; tuam iracundiam Ter. Ad. 754, laisse de côté ta tristesse, ta colère [cesse de...], cf. Cic. Rep. 6, 10 ; voluptates Cic. Fin. 1, 36, renoncer aux plaisirs dont on jouit ; omisit et pietatem et humanitatem Cic. Off. 3, 41, il oublia à la fois ses sentiments de frère et d'homme ; omnibus omissis rebus Cæs. G. 7, 34, 1, toute affaire cessante ; aliorum naturam imitans omittis tuam Cic. Off. 1, 111, en voulant reproduire l'individualité d'autrui, tu laisses échapper la tienne propre ; teneo quam optabam occasionem neque omittam Cic. Leg. 1, 5, je tiens solidement l'occasion que je souhaitais et je ne la lâcherai pas ||
omittamus lugere Cic. Br. 266, cessons de gémir ||
avec non et quominus, quin Tac. H. 2, 40 ; Ann. 3, 27, ne pas manquer de ;

b) ne pas retenir une chose = n'en pas parler, la passer sous silence : ut omittam cetera Cic. Br. 266, pour laisser le reste de côté : omitto illa vetera, quod..., Cic. Att. 8, 3, 3, je ne retiens pas ces faits du passé, savoir que... ; omitto innumerabiles viros Cic. Rep. 1, 1, je passe (je ne dis rien de) une foule de grands hommes ; [avec interr. ind.] omitto, quæ perferant... Cic. Tusc. 5, 79, je ne dis pas quelles choses ils supportent de façon ininterrompue... ; [avec prop. inf.] omitto nihil istum versum pertinuisse ad illum Cic. Pis. 75, je néglige de dire que ce vers dont tu parles ne s'adressait pas du tout à lui ; [abst] de reditu Gabinii omittamus Cic. Pis. 51, ne disons rien au sujet du retour de Gabinius, cf. Cic. Rab. Post. 34.