offĭcĭō, fēcī, fectum, ĕre (ob et facio),
I intr.,
¶ 1 se mettre devant, faire obstacle [avec dat.] : soli
Cic. Nat. 2, 49,
masquer le soleil ; alicui apricanti
Cic. Tusc. 5, 92,
faire obstacle à qqn qui se chauffe au soleil, intercepter le soleil à qqn ; luminibus
Gaius Inst. 2, 31, etc.,
obstruer (boucher) les jours d'une maison par une construction voisine ; [d'où, fig.] masquer, éclipser, reléguer dans l'ombre :
Cic. Br. 66 ;
Rab. Post. 43
||
ipsi sibi officiebantSall. J. 58, 6,
ils se barraient à eux-mêmes le passage, cf.
Sall. J. 52, 6
¶ 2 [fig.] faire obstacle, gêner :
Cic. Amer. 112 ;
consiliis alicujus
Sall. C. 27, 4,
gêner les projets de qqn ; timor animi auribus officit
Sall. C. 58, 2,
la crainte qu'il a au cœur lui bouche les oreilles ||
être nuisible :Virg. G. 1, 69
||
alicui non officere, quominusPlin. Min. Ep. 6, 29, 6,
n'être pas pour qqn un obstacle qui empêche que...
II tr.,
¶ 1 gêner, entraver [emploi particulier à Lucrèce] : officiuntur extra
Lucr. 2, 155 [les atomes] trouvent sur leur route un obstacle extérieur ; offecto lumine
Lucr. 5, 776,
la lumière étant masquée ; offecti sensus
Lucr. 4, 763,
les sens momentanément entravés [par le sommeil]
¶ 2 appliquer [une couleur] : proprio colori novum
P. Fest. 112, 6,
sur la couleur naturelle en appliquer une nouvelle, cf. offector.
ipsi sibi officiebant
être nuisible :
alicui non officere, quominus