offēnsĭō, ōnis, f. (offendo),

¶ 1 action de se heurter contre : pedis Cic. Div. 2, 84, action de heurter le pied contre qqch., faux pas ||
nihil offensionis habere Cic. Nat. 2, 47, n'avoir rien où l'on puisse se heurter, n'avoir aucune saillie, aucune aspérité, cf. Cic. Tim. 17

¶ 2 [fig.]

a) action d'achopper, d'éprouver une incommodité physique ; indisposition, malaise : Cic. Tusc. 4, 31 ; Fam. 16, 10, 1 ;

b) action d'achopper, d'éprouver un échec, échec, revers, mésaventure : offensiones belli Cic. Pomp. 28, les défaites militaires ; offensionum et repulsarum ignominia Cic. Off. 1, 71, la honte attachée aux rebuffades et aux échecs [essuyés par les candidats aux magistratures], cf. Cic. Fam. 1, 7, 5 ;

c) le fait de se choquer, d'être blessé, mécontentement, irritation : mollis animus et ad accipiendam et ad deponendam offensionem Cic. Att. 1, 17, 2, caractère également prompt à ressentir et à oublier l'irritation ; odii non dissimilis offensio Cic. de Or. 2, 208, un sentiment d'irritation (de mécontentement) assez semblable à de la haine ; sine offensione accipere quod dixero Cic. Phil. 7, 8, accueillir mes paroles sans se piquer ; in offensionem Atheniensium cadere Cic. Nat. 1, 85, être exposé au mécontentement des Athéniens = être mal vu des Athéniens ||
[philos.] ad aliquid offensio Cic. Tusc. 4, 23 ou [abst] offensiones Cic. Tusc. 4, 23 ; 24 ; 26 ; 27, aversion pour qqch., aversions [opposées aux penchants] ;

d) action de déplaire, de choquer : aliquid offensionis habere Cic. Off. 3, 105, avoir qqch. de choquant ; offensio est in aliqua re Cic. Or. 161, qqch. choque ; mihi majori offensioni sunt quam delectationi possessiunculæ meæ Cic. Att. 13, 23, 3, je trouve plus de déplaisir que d'agrément dans mes propriétés minuscules ; offensione aliqua interposita Cic. Phil. 2, 7, un froissement étant intervenu, cf. Cic. Mur. 41 ; omnes offensiones judiciorum Cic. Clu. 139, tous les scandales judiciaires ||
[d'où] discrédit, défaveur, mauvaise réputation : ad offensionem adversarii Cic. Or. 124, pour le discrédit de l'adversaire, pour que l'adversaire soit mal vu ; propter offensionem judiciorum Cic. Verr. 2, 5, 178, à cause du discrédit où se trouvent les tribunaux ; offensio neglegentiæ Cic. Verr. 2, 1, 103, une mauvaise réputation de négligence.