obtundō (opt-), tŭdī, tūsum et tūnsum, ĕre, tr.,

¶ 1 frapper contre, sur [rare] : os alicui Pl. Cas. 931, meurtrir la figure de qqn, cf. Cas. 862 ; Amph. 606

¶ 2 émousser en frappant [rare] : [un trait] Lucr. 6, 399

¶ 3 [fig.]

a) émousser, affaiblir : aciem oculorum, auditum Plin. 22, 142 ; 24, 87, émousser la vue, l'ouïe ; vocem Cic. de Or. 2, 182, enrouer sa voix ; (dulcibus cibis) obtusus stomachus Plin. Min. Ep. 7, 3, 5, estomac émoussé par les mets de saveur douce ; obtusis viribus Lucr. 3, 452, nos forces étant émoussées ;

b) assommer, fatiguer (étourdir) : aures Cic. Or. 221, les oreilles ; obtuderunt ejus aures te... fuisse Cic. Verr. 2, 3, 157, on lui a rebattu aux oreilles que tu étais... ; aliquem longis epistulis Cic. Att. 8, 1, 4, fatiguer qqn par de longues lettres ; non obtundam diutius Cic. Verr. 2, 4, 109, je ne veux pas importuner plus longtemps ; non cessat optundere... fabulam promeret Apul. M. 9, 23, elle ne cesse de lui rebattre aux oreilles qu'il eût à lui raconter l'histoire... ;

c) mentem, ingenia Cic. Tusc. 1, 80 ; de Or. 3, 93, émousser l'intelligence, les esprits ||
émousser (amortir) : ægritudinem Cic. Tusc. 3, 34, le chagrin. ↣ orth. arch. opt-.