obrŭō, rŭī, rŭtum, ĕre, tr.,

¶ 1 recouvrir d'un amas, recouvrir : se arena Cic. Nat. 2, 125, se couvrir de sable ; ova Cic. Nat. 2, 129, recouvrir ses œufs [de terre] ; thesaurum Cic. CM 21, enfouir un trésor ; Ægyptum Nilus obrutam tenet Cic. Nat. 2, 130, le Nil tient l'Égypte recouverte de ses eaux ; puppes Virg. En. 1, 69, engloutir des vaisseaux ||
[fig.] idem tumulus ejus nomen etiam obruisset Cic. Arch. 24, le tombeau aurait en même temps enseveli jusqu'à son nom

¶ 2 charger, surcharger : se vino Cic. Dej. 26, se charger de vin ; obrutus vino Cic. Phil. 13, 31, gorgé de vin ||
[fig.]

a) ensevelir, étouffer : aliquem oblivione Cic. Br. 60, ensevelir qqn dans l'oubli, cf. Cic. Fin. 1, 57 ; Dej. 37 ; talis viri interitu sex suos obruere consulatus Cic. Tusc. 5, 56, en faisant périr un tel homme étouffer la gloire de ses six consulats ;

b) écraser : ut testem omnium risus obrueret Cic. de Or. 2, 285, au point qu'un rire général accabla le témoin ; ære alieno obrui Cic. Att. 2, 1, 11, être écrasé de dettes. ↣ part. fut. obrŭĭtūrus.