oblĭnō, lēvī, lĭtum, ĕre, tr.,

¶ 1 enduire, oindre : cerussa malas Pl. Most. 258, oindre de blanc ses joues ; obliti unguentis Cic. Cat. 2, 10, imprégnés de parfums ; oblitus cruore et luto Cic. Mil. 86, souillé de sang et de boue ||
[sens moyen] oblitus faciem suo cruore Tac. Ann. 2, 17, s'étant barbouillé le visage avec son sang

¶ 2 [en part.]

a) boucher [avec de l'argile, avec de la poix, etc.], des tonneaux, une amphore : Cato Agr. 36 ; 127 ;

b) effacer, raturer [l'écriture sur une tablette de cire] : Gell. 20, 6, 4 ;

c) [métaph.] villa oblita tabulis pictis Varro R. 3, 2, 5, villa aux murs tout recouverts de tableaux ; divitiis oblitus Hor. Ep. 2, 1, 204, surchargé de richesses

¶ 3 [fig.]

a) imprégner : se externis moribus Cic. Br. 51, s'imprégner de mœurs exotiques ; facetiæ oblitæ Latio Cic. Fam. 9, 15, 2, plaisanteries imprégnées de l'esprit du Latium ;

b) souiller : se Cic. Rep. 3, 8, se salir ; oblitus parricidio Cic. Phil. 11, 27, souillé d'un parricide ;

c) os alicui Pl. Curc. 589, barbouiller la figure de qqn = le berner, le duper. ↣ pf. oblinerunt Varr. d. Prisc. Gramm. 10, 39.