nĕfās, n. indécl. (nĕ 43211

¶ 1 ce qui est contraire à la volonté divine, aux lois religieuses, aux lois de la nature ; ce qui est impie, sacrilège, injuste, criminel : quicquid non licet, nefas putare debemus Cic. Par. 25, tout ce qui n'est pas permis, nous devons le regarder comme sacrilège [doctrine stoïcienne] ; nefas habent eum nominare Cic. Nat. 3, 56, ils considèrent comme une impiété de le nommer ; nefas est dictu, miseram fuisse talem senectutem Cic. CM 13, il est injuste de dire qu'une telle vieillesse fut malheureuse ; quibus nefas est deserere patronos Cæs. G. 7, 40, pour qui c'est un crime que d'abandonner leurs patrons ; quicquid corrigere est nefas Hor. O. 1, 24, 20, tout ce qu'il est interdit à l'homme de corriger ||
per omne fas ac nefas Liv. 6, 14, 10, par tous les moyens, licites et illicites ; nefas belli Luc. 2, 507, le crime impie de la guerre ||
[exclam.] nefas ! Virg. En. 10, 673, ô forfait ! ô impiété ! ô honte ! cf. Virg. En. 8, 688 ; horreur ! Virg. En. 7, 73

¶ 2 [fig.] monstre d'impiété, de cruauté, etc. : Virg. En. 2, 585.