mĕrĕō, ŭī, ĭtum, ēre, et mĕrĕor, ĭtus sum, ērī, tr. et intr.
I tr.,
¶ 1 gagner, mériter : merere præmia, odium
Cæs. G. 7, 34, 1 ;
6, 5, 2,
mériter des récompenses, la haine ; laudem mereri
Cæs. G. 1, 40, 5,
mériter des louanges ||
merere utCic. de Or. 1, 232,
mériter de ; ou mereri ut
Pl. Capt. 422 ;
Ter. Andr. 281 ;
Liv. 28, 19, 6
||
[avec ne]Plin. 35, 8
||
[avec inf.] :Ov. Tr. 5, 11, 16 ;
Quint. 10, 1, 72
||
[avec prop. inf.]Ov. M. 9, 258
¶ 2 gagner, toucher [comme paiement] : quid meres ?
Pl. Ps. 1192,
que touches-tu ? que te donne-t-on ? merere non amplius duodecim æris
Cic. Com. 28,
ne pas gagner plus de douze as ||
non meream alterum tantum auri, ut nonPl. Bacch. 1184,
je ne voudrais pas toucher le double d'or pour ne pas... = on m'offrirait le double d'or à condition de ne pas... que je refuserais, cf.
Pl. St. 24 ;
Men. 217 ;
quid mereas ou merearis ut
Cic. Nat. 1, 67 ;
Fin. 2, 74,
que voudrais-tu toucher, que demanderais-tu, pour que... ? quid arbitramini Reginos merere velle, ut... ?
Cic. Verr. 2, 4, 135,
qu'est-ce que, à votre avis, les habitants de Régium demanderaient pour que... ? ||
quid merear, quamobrem mentiarPl. Most. 987,
qu'est-ce que je gagnerais qui justifierait mes mensonges ? [... à mentir ?] ||
uxores, quæ vos dote merueruntPl. Most. 281,
des femmes qui vous ont achetés avec leur dot
¶ 3 [t. mil.] mereri ou merere stipendia, ou merere seul, toucher la solde militaire, faire son service militaire :
Cic. Cæl. 11 ;
Mur. 12 ;
Verr. 2, 5, 161 ;
merere equo
Cic. Phil. 1, 20 ;
pedibus
Liv. 24, 18, 9,
servir dans la cavalerie, dans l'infanterie
¶ 4 [poét.] mériter une faute, un crime = mériter l'imputation de :
Virg. En. 7, 307 ;
ob meritam noxiam
Pl. Trin. 23,
pour une faute justement imputée, cf.
Liv. 8, 28, 8.
II intr., être bien, mal méritant à l'égard de qqn, c.-à-d. rendre un bon, un mauvais service ; se comporter bien, mal, envers qqn : male mererer de meis civibus, si
Cic. Fin. 1, 7,
je rendrais un mauvais service à mes concitoyens, si ; de re publica bene meritos aut merentes colere
Cic. Off. 1, 149,
honorer ceux qui ont rendu ou qui rendent des services à l'État ; male de se mereri
Cic. Fin. 5, 29,
se maltraiter, se traiter durement ; quoquo modo merita de me erit
Cic. Mil. 93,
quelle que soit la conduite qu'elle tiendra envers moi ; utut erga me meritast
Pl. Amph. 1101,
quelle qu'ait été sa conduite à mon égard ||
nec meruerant Græci, cur deriperenturLiv. 31, 45, 13,
et la conduite des Grecs ne justifiait pas le pillage de leur territoire.
merere ut
[avec ne]
[avec inf.] :
[avec prop. inf.]
non meream alterum tantum auri, ut non
quid merear, quamobrem mentiar
uxores, quæ vos dote meruerunt
nec meruerant Græci, cur deriperentur