mentĭor, ītus sum, īrī (mens), intr. et tr. I intr.,

¶ 1 mentir, ne pas dire la vérité : in (de) re aliqua Cic. Att. 12, 21, 4 ; Nat. 3, 14, à propos de qqch. ; alicui Pl. Capt. 704 ; Ter. Eun. 704 ; Cic. Fin. 1, 16, mentir à qqn ; mentior, mentiar nisi, je suis un menteur, que je sois un menteur si... ne pas, cf. Sen. Ep. 106, 5

¶ 2 se tromper : mentire Pl. Trin. 362, tu dis une chose fausse

¶ 3 [fig.] frons, oculi, vultus sæpe mentiuntur Cic. Q. 1, 1, 15, le front, les yeux, le visage mentent (trompent) souvent, cf. Cic. Nat. 2, 15

¶ 4 feindre, imaginer [fictions poétiques] : Hor. P. 151

¶ 5 manquer de parole : honestius mentietur Cic. Off. 3, 93, il sera plus honorable pour lui de manquer à sa parole. II tr.,

¶ 1 dire mensongèrement : tantam rem Pl. Mil. 35 ; Sall. C. 48, 6, dire un tel mensonge ; [avec prop. inf.] Liv. 24, 5, 12 ; Ov. Tr. 1, 3, 53

¶ 2 promettre faussement [en ne tenant pas parole] : Prop. 3, 9, 1

¶ 3 abuser, décevoir : spem mentita (est) seges Hor. Ep. 1, 7, 87, la moisson a trompé l'espérance

¶ 4 feindre, controuver : auspicium Liv. 10, 40, 4, annoncer de faux auspices

¶ 5 imiter, contrefaire : color, qui chrysocollam mentitur Plin. 35, 48, couleur qui imite celle de la chrysocolle [minéral] ; nec varios discet mentiri lana colores Virg. B. 4, 42, la laine n'apprendra plus à emprunter des couleurs diverses ; mentiris juvenem tinctis capillis Mart. 2, 43, 1, tu fais le jeune homme en te teignant les cheveux. ↣ fut. arch. mentibitur, mentibimur Pl. Mil. 35 ; 254 ||
il est difficile de reconnaître si le part. mentitus, a, um, est pris au sens passif ; on peut le plus souvent le traduire par « qui ment, menteur, trompeur, qui imite, etc. »