1 măgĭs (cf. mag-nus), adv., plus :

¶ 1 quod est magis verisimile Cæs. G. 3, 13, 6, ce qui est plus vraisemblable ||
[devant un compar. chez les com.] : magis majores nugæ Pl. Men. 55, bagatelles encore bien plus grandes ||
magis... quam..., plus... que... ||
magis... atque Ter. Andr. 698, plus... que ||
quid philosophia magis colendum ? Cic. Fin. 3, 76, que faut-il cultiver plus que la philosophie ? alius alio magis Cic. Fin. 4, 43, à qui mieux mieux ; alii aliis magis Liv. 29, 15, 11, les uns plus que les autres, à l'envi ; magis solito Liv. 5, 44, 6, plus que d'ordinaire

¶ 2 [constr. part.] :

a) multo magis, beaucoup plus ; magis etiam Cic. Br. 325 ; multo etiam magis Cic. de Or. 2, 139, plus encore, et bien plus encore ; nihilo magis, en rien davantage ; impendio magis, beaucoup plus ; eo, hoc, tanto magis, d'autant plus ; atque eo magis, si Cic. Verr. 2, 3, 1, et à plus forte raison, si ; eoque magis quod Cic. Læl. 7, et d'autant plus que ; immo vero etiam hoc magis quam illi veteres Campani, quod Cic. Agr. 2, 97, et même beaucoup plus que ces anciens Campaniens par la raison que ;

b) [poét.] : magis quam... tam magis Pl. Bacch. 1091, plus... plus ; tam magis... quam magis Virg. En. 7, 787, d'autant plus... que ; quanto mage... tam magis Lucr. 4, 81, plus... plus ; quam magis... magis Pl. Bacch. 1076, plus... plus, cf. Virg. G. 3, 310 ;

c) [redoublt avec cotidie ou in dies] : magis magisque Cic. Br. 308 ; Phil. 1, 5, etc. ; magis et magis Cic. Att. 14, 18, 4, tous les jours de plus en plus ||
magis ac magis Suet., Tac., Sen., Plin. ; magis atque magis Virg., Catul. ; magis magis Virg., Catul., de plus en plus ;

d) magis aut minus Sen. Ep. 40, 11, plus ou moins ; aut minus aut magis Sen. Ep. 82, 14, ou moins ou plus ; magis minusve Quint. 11, 1, 27 ; magis ac minus Quint. 11, 1, 14, plus ou moins ;

e) non magis... quam, [plus. sens] : domus erat non domino magis ornamento quam civitati Cic. Verr. 2, 4, 5, la maison ne rehaussait pas le propriétaire plus que la ville [= rehaussait la ville autant que le propriétaire, ou le propriétaire et la ville également], cf. Cic. Fam. 13, 3, 1 ; Liv. 22, 27, 2 ; qui est animus in aliquo morbo non magis est sanus quam id corpus quod in morbo est Cic. Tusc. 3, 10, l'âme qui a quelque maladie n'est pas plus saine qu'un corps qui est malade (= l'est aussi peu), cf. Cic. Verr. 2, 3, 162 ; Fam. 5, 12, 3 ; Liv. 10, 4, 10 ; aditus ad consulatum non magis nobilitati quam virtuti patet Cic. Mur. 17, l'accès au consulat n'est pas ouvert à la noblesse plus qu'au mérite (est ouvert au mérite au moins autant qu'à la naissance), cf. Cic. Fam. 13, 24, 2 ; Sall. C. 9, 1 ;

f) magis audacter quam parate Cic. Br. 241, avec plus d'audace que de préparation ; disertus magis quam sapiens Cic. Att. 10, 1, 4, ayant plus d'habileté de parole que de sagesse

¶ 3 = potius, plutôt : tum magis id diceres, si Cic. Læl. 25, tu aurais bien plutôt l'occasion de le dire, si ; tum magis adsentiare, si Cic. Rep. 1, 62, tu donnerais plus volontiers encore ton assentiment, si ; istum victorem magis relinquendum puto quam victum Cic. Att. 10, 8, 2, je crois qu'il faut que je le quitte victorieux plutôt que battu ; magis potius quam Pl. Trin. 274, bien plutôt que ||
magis velle = malle Ter. Eun. 1002, aimer mieux ; malo... multo magis Cic. Tusc. 1, 76, j'aime mieux... encore bien davantage ||
multo magis est quod... quam quod Cic. Att. 16, 5, 2 ; magis est ut... quam ut Cic. Cæl. 14, il y a bien plutôt lieu de... que de ||
ac magis Sall. J. 107, 3, mais plutôt. ↣ arch. mage Pl. Men. 386 ; Lucr. 4, 79 ; Virg. En. 10, 481 ; etc.