ĭnūrō, ussī, ustum, ĕre, tr.,

¶ 1 brûler sur, graver en brûlant, imprimer par l'action du feu : picturas Plin. 35, 49, peindre à encaustique, cf. Plin. 35, 27 ; notas Virg. G. 3, 158, faire des marques au fer rouge [sur les animaux], cf. Curt. 5, 5, 6 ||
[fig.] imprimer, attacher : alicui nota turpitudinis inuritur Cic. Sulla 88, une marque d'infamie est imprimée sur qqn, cf. Cat. 1, 13 ; Clu. 129 ; alicui famam superbiæ inurere Cic. Mur. 8, faire peser sur qqn une réputation d'orgueil ; mala rei publicæ Cic. Phil. 2, 117, causer des maux profonds à l'État ; alicui dolorem Cic. Mil. 99, causer à qqn une douleur cuisante, cf. Cic. Tusc. 3, 19 ; Verr. 2, 1, 113 ||
[rare] Trasymennus lacus dirā inustus memoria Val. Max. 3, 7, 6, 9, le lac de Trasimène marqué (entaché) par un souvenir funeste

¶ 2

a) empreindre un objet au moyen du feu : comas Quint. 2, 5, 12, friser les cheveux ||
[fig.] aliquid calamistris Cic. Br. 262, passer qqch. aux fers à friser, enjoliver, embellir ; monumentum cruentis litteris inustum Cic. Fam. 1, 9, 15, monument portant une inscription ignominieuse ;

b) brûler, détruire par le feu : Ov. M. 12, 272 ; Col. Rust. 8, 2, 3 ; Just. 2, 4, 11 ||
pl. n. inusta Plin. 22, 37, brûlures.