īnflō, āvī, ātum, āre, tr.,

¶ 1 souffler dans : aquam in os Cato Agr. 90, insuffler de l'eau dans la bouche ; tibias Cic. Br. 192, souffler dans une flûte ; calamos Virg. B. 5, 2, souffler dans des chalumeaux ||
[abst] simul tibicen inflavit Cic. Ac. 2, 86, aussitôt que le joueur de flûte s'est mis à jouer, cf. Cic. Leg. 1, 6

¶ 2 faire entendre un son : sonum inflare Cic. de Or. 3, 225, donner une note, un son au moyen de la flûte

¶ 3 gonfler : utrem Hor. S. 2, 5, 98, gonfler une outre ; inflatæ vesiculæ Cic. Div. 2, 33, vésicules gonflées ; buccas Hor. S. 1, 1, 21, gonfler les joues ; inflatur carbasus Austro Virg. En. 3, 357, le lin [la voile] s'enfle au souffle de l'Auster ; amnis inflatus aquis Liv. 23, 19, 4, fleuve grossi ||
ventrem Cic. Div. 2, 119 ; corpus Cels. Med. 2, 26, gonfler le ventre, le corps [donner des flatuosités] ||
hausser le ton : aliquid extenuatur, inflatur Cic. de Or. 3, 102, on abaisse, on élève le ton en prononçant qqch. ; inflata verba Cic. de Or. 3, 41, mots prononcés avec un souffle bruyant

¶ 4 [fig.]

a) inspirer : poeta quasi divino quodam spiritu inflatur Cic. Arch. 18, le poète est inspiré par une sorte de souffle divin, cf. Cic. Div. 1, 115 ;

b) enfler, augmenter : tibi animos rumor inflaverat Cic. Pis. 89, la nouvelle avait haussé ton courage, cf. Liv. 37, 26, 4 ; spem alicujus Liv. 35, 42, 5, enfler les espérances de qqn ;

c) exalter : Liv. 45, 31, 3 ||
v. inflatus.