īnfĭciō, fēcī, fectum, ĕre (in et facio), tr.,

¶ 1 imprégner ou recouvrir, rem aliqua re, une chose de qqch. : hoc (dictamno) amnem infecit Virg. En. 12, 418, elle imprégna l'eau de ce dictame, elle infusa ce dictame dans l'eau ; lana infecta conchylio Plin. 32, 77, laine imprégnée de pourpre ; locum sanguine Tac. H. 2, 55, imprégner un lieu de son sang ||
se Britanni vitro inficiunt Cæs. G. 5, 14, 2, les Bretons se teignent de pastel ; arma infecta sanguine Virg. En. 5, 413, armes teintes de sang ; ora pallor inficit Hor. Epo. 7, 15, la pâleur s'étend sur le visage ; nigri volumine fumi infecere diem Ov. M. 13, 602, de noires fumées recouvrirent (obscurcirent) le jour de leur tourbillon ||
[en part.] empoisonner, infecter : infecit pabula tabo Virg. G. 3, 481, [l'atmosphère] imprégna de la corruption les pâturages (empoisonna de l'infection les pâturages)

¶ 2 [fig.] imprégner [l'âme] : animum non colorare, sed inficere Sen. Ep. 71, 31, non pas donner à l'âme une teinte légère, mais l'imprégner profondément, cf. Sen. Ep. 110, 8 [opp. à perfundere] ; infici iis artibus quas... Cic. Fin. 3, 9, être imprégné des connaissances que... ||
[en part.] infecter : desidia animum Cic. Tusc. 5, 78, corrompre l'âme par la paresse ; vitiis infici Cic. Leg. 3, 30, être infecté par les vices ; [poét.] infectum scelus Virg. En. 6, 742, la souillure du crime.