horrĕō, ŭī, ēre, intr. et tr.
I au pr., intr.,
¶ 1 être hérissé, se hérisser : terra horret
Cic. Nat. 2, 19,
la terre se hérisse de frimas ; horrebant densis crura pilis
Ov. F. 2, 348,
ses jambes étaient hérissées de poils épais ; hastis horret ager
Virg. En. 11, 602,
les champs sont hérissés de lances, cf.
Liv. 44, 41, 6 ;
tergis ferarum et ingentibus telis horrentes
Tac. H. 2, 88,
hérissés de peaux de bêtes et d'énormes piques
¶ 2 se tenir raide, hérissé : pili in corpore horrent
Varro L. 6, 49,
les poils se hérissent sur le corps, cf.
Plin. 8, 150 ;
Ov. M. 8, 285 ;
horrentes rubi
Virg. G. 3, 315,
les ronces épineuses.
II [fig.]
¶ 1 intr. :
a) grelotter, frissonner, trembler :
Ov. H. 10, 139 ;
Ars 2, 213 ;
b) [surtout] frissonner de peur, trembler d'effroi : quæ cum a te tractantur, horrere soleo
Cic. de Or. 2, 188,
quand tu mets en œuvre ces moyens, je tremble d'ordinaire ; animo horrere
Cic. Domo 140,
frissonner dans son cœur ; [avec interr. ind.] quemadmodum accepturi sitis, horreo
Cic. Phil. 7, 8,
je me demande en tremblant comment vous accueillerez mes paroles, cf.
Cic. Att. 2, 21, 1 ; [avec ne subj.] craindre que :
Liv. 34, 4, 3
¶ 2 tr., redouter : dolorem
Cic. Tusc. 5, 85 ;
crimen
Cic. Verr. 2, 5, 74,
trembler à l'idée de souffrir, d'être accusé, cf.
Cic. Fin. 1, 51 ;
Fam. 7, 3, 2 ;
crudelitatem alicujus
Cæs. G. 1, 32, 4,
craindre la cruauté de qqn ; [avec inf.] non horrui progredi...
Cic. Agr. 2, 101,
je n'ai pas tremblé d'avancer..., cf.
Liv. 7, 40, 9 ;
28, 29, 4, etc. ; [avec prop. inf.] craindre que :
Liv. 10, 10, 11.