hiō, āvī, ātum, āre. I intr.,

¶ 1 s'entrouvrir, se fendre : Sall. fr. d. Non. 318, 29 ; Virg. G. 1, 91 ; Plin. 34, 41 ; Hor. Epo. 8, 5 ||
être béant : Cic. Nat. 2, 123 ||
[en part.] avoir la bouche ouverte : Virg. En. 6, 473 ; 10, 726

¶ 2 [rhét.] avoir des rencontres de voyelles, présenter des hiatus : ut versum facerent, sæpe hiabant Cic. Or. 152, pour faire le vers, ils pratiquaient souvent l'hiatus ; hians oratio Her. 4, 18 ; Quint. 8, 6, 62, style avec hiatus ; concursus hiantes Cic. Part. 21, rencontres de mots formant hiatus ||
présenter des trous [en parl. d'un style, où les mots, les membres de phrase ne s'enchaînent pas] : Cic. Or. 32

¶ 3 [fig.] être béant de convoitise : Cic. Verr. 2, 3, 8 ; 2, 134 ; (canis) semper ad spem venturi hiat Sen. Ep. 72, 8, (le chien) ouvre toujours la gueule dans l'attente de qqch. à venir ||
être béant d'admiration : Virg. G. 2, 508 ; Tac. H. 3, 55. II tr., poét.,

¶ 1 faire sortir en ouvrant la bouche, vomir : Val. Flacc. 6, 706

¶ 2 faire entendre par la bouche ouverte, déclamer : Pers. 5, 3 ; Prop. 2, 31, 6.