2 frūctŭs, ūs, m. I action verbale (fruor) :

¶ 1 droit de percevoir et utiliser les fruits d'une chose dont la propriété reste à un autre, servitude d'usufruit (cf. usus fructus) : sum χρήσει μὲν tuus, \grec{κτήσει δὲ Attici nostri ; ergo fructus est tuus, mancipium illius} Curius d. Cic. Fam. 7, 29, 1, je suis à toi au titre de l'usage, à notre Atticus au titre de la possession ; donc tu as l'usufruit, lui, la propriété, cf. Cic. Fin. 1, 12 ; Dig. 7, 8, 14

¶ 2 [fig.] jouissance, usage : Pl. Cas. 839 ; Cic. de Or. 1, 2 ||
jouissance, plaisir : Cic. Agr. 2, 5 ; Nep. Eum. 11, 2. II [sens concret]

¶ 1

a) ce dont on jouit, produit, rapport, revenu, fruit : prædiorum Cic. Cat. 2, 18, revenus des propriétés ; pecuniæ fructibus alere exercitum Cic. Off. 1, 25, entretenir une armée avec ses revenus ; cum fructibus superiorum temporum Cæs. G. 6, 19, 2, avec les revenus des années précédentes ; aurum ex metallorum fructu coacervatum Liv. 45, 40, 2, or accumulé avec le produit des mines ; publicos fructus agitare Tac. Ann. 4, 6, exploiter les revenus publics ;

b) fructui esse alicui, être de rapport pour qqn : Cic. Pomp. 16 ; Fam. 10, 5, 2 ; Liv. 34, 36, 3 ; fructum ferre alicui Cic. Agr. 2, 83, donner un revenu à qqn, rapporter à qqn ||
fruits [des arbres et de la terre] : frugum fructuumque reliquorum perceptio Cic. Off. 2, 12, la récolte des grains et des autres productions de la terre ; fructus demetere, percipere Cic. CM 70, moissonner, recueillir les fruits

¶ 2 [fig.] fruit, récompense, avantage, résultat, effet :

a) fructus vestri in me amoris Cic. Pis. 31, la récompense qui consiste dans votre affection pour moi, cf. Cic. Arch. 23 ; Mur. 40 ;

b) fructus diligentiæ Cic. Br. 222, la récompense du zèle, cf. Cic. Sulla 1 ; Pis. 57 ;

c) fructus ou fructum ex aliqua re ferre, capere, consequi, percipere, recueillir de qqch. des avantages, des bénéfices, une récompense : Cic. Planc. 92 ; Rep. 1, 7 ; Pomp. 2 ; Arch. 23. ↣ arch. : gén. fructi Cato Agr. 4 ; Ter. Ad. 870 et fructuis Varro Men. 295 ; 530 ; R. 1, 2, 29, cf. Gell. 4, 16.