frĕmō, frĕmŭī, frĕmĭtum, ĕre (βρέμω), intr. et tr. I intr.,

¶ 1 faire entendre un bruit sourd, un grondement, un frémissement, un murmure, etc. [employé en parl. des animaux (chien, lion, cheval, loup, etc.)] : Lucr. 5, 1064 ; Virg. En. 9, 341 ; En. 11, 496 ; 9, 60 ||
[des hommes] : fremant omnes licet Cic. de Or. 1, 195, permis à tout le monde de gronder (grommeler), cf. Cic. Att. 4, 15, 7 ; magno clamore fremebant Virg. En. 6, 175, ils faisaient entendre des gémissements confus entrecoupés de grands cris ; [poét.] acerba fremens Virg. En. 12, 398, frémissant de colère ||
[des vents] : Virg. En. 1, 56, etc. ||
concita... saxa fremunt Virg. En. 12, 921, les pierres lancées... bruissent dans l'air

¶ 2 [par résonance] : festis fremunt ululatibus agri Ov. M. 3, 528, les champs retentissent de cris joyeux ; cum in basilica Julia omnia clamoribus fremerent Quint. 12, 5, 6, alors que dans la basilique Julia tout retentissait de cris. II tr.,

¶ 1 faire entendre par un frémissement, dire en frémissant : uno omnes eadem ore fremebant Virg. En. 11, 132, tous par un frémissement unanime faisaient entendre la même chose [approuvaient] ; [avec prop. inf.] Liv. 8, 13, 1, etc. ; Tac. H. 2, 44 ; 4, 35 ||
demander en frémissant : (arma, ses armes) Virg. En. 7, 460 ; 11, 453

¶ 2 [avec idée de protestation, de colère] imperia fremere Cass. d. Serv. En. 1, 56, gronder contre les ordres ; Arrius consulatum sibi ereptum fremit Cic. Att. 2, 7, 3, Arrius s'indigne (gronde, grommelle) de ce que le consulat lui a été enlevé.