fŏvĕō, fōvī, fōtum, ēre (cf. faveo, favilla), tr.,

¶ 1 échauffer, réchauffer, tenir au chaud : pennis pullos Cic. Nat. 2, 129, tenir les petits au chaud sous ses ailes ; fetus rigentes Plin. 8, 127, réchauffer ses petits glacés de froid ; ova Plin. 9, 37, couver des œufs ; epulas foveri foculis ferventibus Pl. Capt. 847, [ordonne] que les mets se chauffent dans les casseroles bouillantes ||
[méd.] faire une fomentation, baigner, bassiner : Cels. Med. 6, 8 ; 4, 2, 4 ; Col. Rust. 6, 12, 4 ; Plin. 24, 58 ; Virg. En. 12, 420 ||
[d'où, poét.] soigner : animas Virg. G. 2, 135, purifier son haleine ; colla Virg. En. 10, 838, soulager, reposer son cou ||
[fig.] quasi fovebam dolores meos Cic. Att. 12, 8, 1, je soulageais en quelque sorte ma douleur

¶ 2 [poét.] réchauffer = se tenir blotti sur (dans) = ne pas quitter : humum coluber fovet Virg. G. 3, 420, la couleuvre se tient blottie sur le sol ; castra fovere Virg. En. 9, 57, rester blotti dans le camp

¶ 3 [fig.]

a) entretenir qqch. dans son esprit : aliquid in pectore Pl. Bacch. 1076, méditer sur qqch. ; spem Liv. 22, 53, 4, entretenir une espérance ; tenditque fovetque (Juno) avec prop. inf. Virg. En. 1, 18, le but des efforts où elle se complaît est que... ;

b) choyer, dorloter, caresser, entourer de prévenances : aliquem Cic. Att. 15, 13, 3, entourer qqn de prévenances, cf. Cic. Fam. 1, 9, 10 ; hiemem inter se luxu fovere Virg. En. 4, 193, [la renommée publie] qu'ils passent l'hiver à se choyer (réciproquement) dans la mollesse ; hominum sensus Cic. Mur. 74, flatter l'opinion ||
encourager, soutenir, favoriser : patrum voluntatem Liv. 3, 65, 1, favoriser les vœux du sénat ; spem alicujus Liv. 40, 5, 5, encourager les espérances de qqn ; aliquem plausu Tac. H. 3, 83, soutenir qqn de ses applaudissements, cf. Plin. Min. Ep. 7, 24, 4. ↣ fobere CIL 10, 478, 13 ||
fovo, āre, d'où subj. prés. pass. fover = fovear Fort. Carm. 11, 9, 2.