fortĭs, e, (anc. lat. forctis XII T. d. Fest. 348, 15),

¶ 1 [au physique] fort, solide, vigoureux : fortissima ligna Cæs. C. 2, 2, 4, bois très fort ; fortes tauri Virg. G. 1, 65, les taureaux vigoureux ; (vites) contra pruinas fortissimæ Plin. 14, 23, (vignes) très résistantes aux froids

¶ 2 [au moral] fort, robuste, courageux, énergique : rebus imbellibus fortes (dolent) Cic. Læl. 47, les hommes de cœur souffrent de la pusillanimité ; fortior in patiendo dolore Cic. Fin. 4, 72, plus courageux à supporter la douleur ; contra audaciam fortissimus Cic. Amer. 85, très énergique contre l'audace ; fortes ad sanguinem civilem Liv. 7, 40, 2, de force à verser le sang de leurs concitoyens ; fortes fortuna adjuvat Cic. Tusc. 2, 11, la fortune seconde le courage (cf. ellipse fortuna fortes Cic. Fin. 3, 16 ; Fam. 7, 25) ; fortis ac strenuus Cic. Phil. 8, 11, ferme et résolu (agissant) ||
fortibus oculis Cic. Att. 15, 11, 1, avec des yeux énergiques ; fortissima cupiditas Cic. Phil. 12, 7, désir très ferme ; forte factum Cic. Att. 8, 14, 2, acte courageux ; fortia facta Sall. C. 59, 6 ; Liv. 26, 39, 3, traits de courage, hauts faits ; acerrimæ ac fortissimæ sententiæ Cic. Cat. 3, 13, les avis les plus décisifs et les plus énergiques ; oratio fortis Cic. de Or. 2, 183, discours énergique ; fortior contra dolorem disciplina Cic. Tusc. 2, 41, doctrine plus forte contre la douleur ||
[qqf.] puissant, de haut rang, distingué : cf. XII T. d. Fest. 348, 15 ; Pl. Trin. 1133 ; Ter. Andr. 445.