fallō, fĕfellī, falsum, ĕre (cf. σφάλλω), tr.,
¶ 1 tromper : socium
Cic. Amer. 116,
tromper un associé, cf.
Cæs. G. 7, 50, 2 ;
alicujus opinionem
Cic. Verr. 2, 5, 183,
tromper l'opinion de qqn ; spem alicujus
Cic. de Or. 1, 2,
décevoir les espérances de qqn ; fidem hosti datam
Cic. Off. 1, 39,
trahir la parole donnée à l'ennemi ; promissum
Curt. 7, 10, 9,
manquer à ses promesses ||
nisi me forte falloCic. Phil. 12, 21 ;
nisi me fallit animus
Cic. Amer. 48,
si je ne me trompe ; nisi me omnia fallunt
Cic. Att. 8, 7, 1,
à moins que je ne me trompe en tout ; spes eum fefellit
Cic. Verr. 2, 2, 28,
ses espérances l'ont trompé, cf.
Cic. Fam. 1, 3 ;
Cæs. G. 2, 10, 4 ;
C. 3, 67, 3
||
[pass.] falli, se tromper :Cic. Nat. 3, 76 ;
Rep. 3, 47 ; etc. ;
tota re
Liv. 33, 12, 4,
se tromper totalement ; nisi fallor
Cic. Att. 4, 17, 1 ;
16, 6, 2,
si je ne me trompe ; aut ego fallor
Hor. P. 42,
ou bien je me trompe ; [d'où] falsus, qui est dans l'erreur, abusé :
Sall. J. 10, 1 ;
85, 20 ; haud falsa sum nos odiosas haberi
Pl. Aul. 123,
je sais bien que nous passons pour importunes ; id quam facile sit, haud sum falsus
Pl. Men. 755,
sur le degré de facilité, je ne suis pas abusé ; [gén. poét.] falsus cupiti motus
Sil. 13, 886,
trompé relativement aux troubles qu'il désirait ||
[abst] tromper, induire en erreur :Cic. Verr. 2, 2, 132 ;
Off. 1, 41 ;
Nep. Them. 7, 2 ;
Liv. 29, 35, 2 ; [en part. dans les serments] manquer à sa parole : si sciens fallo
Cic. Fam. 7, 1, 2,
si je trompe sciemment, cf.
Liv. 21, 45, 8
||
[impers.] : nisi me fallitCic. Att. 14, 12, 2 ;
Sest. 106 ;
Fam. 12, 5, 2,
si je ne me trompe ; nec eum fefellit
Cic. Off. 2, 25,
et il ne se trompa pas ; tantumne te fefellit ?
Cic. Domo 113,
t'es-tu trompé à ce point ?
¶ 2 échapper à, tromper l'observation, l'attention : custodes
Liv. 5, 47, 3,
tromper l'attention des gardes : egerentes etiam humum fefellere hostem
Liv. 38, 7, 6 (cf. λανθάνω), ils transportèrent même la terre au loin sans être aperçus (à l'insu) de l'ennemi, cf.
Liv. 2, 19, 7 ;
Curt. 7, 6, 4 ;
ne hostis falleret incedens
Liv. 8, 20, 5,
pour que l'ennemi n'arrivât pas à l'improviste ||
[abst] échapper, rester inconnu :Liv. 22, 33, 1 ;
25, 9, 2, etc. ;
Plin. Min. Ep. 4, 15, 2 ;
Tac. H. 2, 98
¶ 3 [tour impers.] te non fallit avec prop. inf.
Cic. Att. 3, 23, 4,
il ne t'échappe pas que, tu sais bien que ; quem nostrum fefellit ita vos esse facturos ?
Cic. Or. 225,
qui de nous ignora que vous agiriez ainsi ? neque Cæsarem fefellit quin
Cæs. C. 3, 94, 3,
il n'échappa pas à César que
¶ 4 [poét.] tromper, faire oublier [les heures, les soucis, les chagrins, etc.] :
Ov. M. 8, 652 ;
Hor. S. 2, 7, 114 ;
Ov. Tr. 5, 7, 39
||
donner le change sur : faciem illius falle doloVirg. En. 1, 684,
prends en te déguisant ses traits ; sua nocturno fallere terga lupo
Prop. 4, 5, 14,
se dissimuler la nuit sous la forme d'un loup.
↣ fefellitus sum
Petr. 61, 9 ;
inf. pass. fallier
Pers. 3, 50.
nisi me forte fallo
[pass.] falli, se tromper :
[abst] tromper, induire en erreur :
[impers.] : nisi me fallit
[abst] échapper, rester inconnu :
donner le change sur : faciem illius falle dolo