dŭbĭtō, āvī, ātum, āre (dubius).
I intr.,
¶ 1 balancer entre deux choses, hésiter, être indécis, douter : se nec umquam dubitasse neque timuisse
Cæs. G. 1, 41, 3, [ils disaient] qu'ils n'avaient jamais eu ni hésitation ni crainte ||
de aliqua re, au sujet de qqch. :Cic. Tusc. 1, 70,
etc.; de indicando
Cic. Sulla 52,
hésiter à dénoncer ; de judicio Panæti dubitari non potest
Cic. Off. 3, 11,
il ne saurait y avoir de doute sur l'intention de Panétius ; in aliquo
Cic. Br. 186,
hésiter à propos de qqn ; [avec acc. de pron. n.] : hæc non turpe est dubitare philosophos, quæ ne rustici quidem dubitent ?
Cic. Off. 3, 77,
n'est-il pas honteux que des philosophes doutent d'une chose dont ne doutent point les gens même d'une nature grossière ?
¶ 2 douter si, que : dubitabunt sitne tantum in virtute ut.
Cic. Fin. 5, 85,
ils douteront qu'il y ait assez de force dans la vertu pour..., cf. Div. 2, 145 ;
Att. 15, 9, 2 ; [avec num] Sulla 24, 8 (mss) ;
Plin. Min. Ep. 6, 27, 2 ;
6, 27, 5 ;
Quint. 6, 1, 3 ; [avec an] an dea sim, dubitor
Ov. M. 6, 208,
on met en doute ma divinité ; [int. double avec ne... an]
Cic. Off. 1, 9 ; [avec utrum... an]
Att. 4, 15, 7 ; [avec an seulement au 2e membre] Off. 1, 30 ; [avec anne seulement au 2e membre]
Ov. F. 6, 28
||
[avec an = si... ne... pas, s'il n'est pas vrai que] : de L.~Bruto fortasse dubitarim, an propter infinitum odium... invaseritCic. Tusc. 4, 50,
à propos de L.~Brutus, je pourrais peut-être douter si ce n'est pas à cause de sa haine sans borne qu'il s'est précipité..., cf. Verr. 2, 3, 76 ;
dubitare an turpe non sit
Cic. Off. 3, 50,
douter que ce soit honteux ; [av. prop. inf., décad.]
Lact. Inst. 6, 3, 5 ;
Aug. Conf. 7, 10
||
ne pas douter que, comment douter que, peut-on douter que, etc., non dubitare, quid dubitas, quid est quod dubites, etc., avec quin subj. :Cic. Div. 1, 129 ;
CM 31 ;
Att. 6, 2, 3 ;
Br. 39,
etc. ;
Cæs. G. 1, 17, 4 ;
1, 31, 15 ; 7, 38, 8 ;
Cic. Nat. 2, 97 ;
Phil. 13, 22 ; [avec prop. inf. dans Nep. , Liv. , Plin. , etc.] ||
[av. pron. interr.] se demander avec embarras [ou] avec doute qu'est-ce que, pour qui, etc. :Ter. Phorm. 343 ;
Cic. Verr. 2, 3, 111 ;
Rep. 3, 27 ;
Cæs. C. 2, 32, 10
¶ 3 hésiter à, dubitare avec inf. [rare]:
Cic. Nat. 1, 113 ;
Sall. C. 15, 2 ;
Curt. 4, 5, 2 ;
10, 8, 3
||
mais non dubitare avec inf. ou avec quin, ne pas hésiter à, est fréq. dansCic. et Cæs.
¶ 4 [en parl. de choses] : si fortuna dubitabit
Liv. 21, 44, 8,
si la fortune hésite ; velut dubitans oratio
Quint. 10, 7, 22,
une parole en qq. sorte hésitante, indécise ||
[poét.] dubitantia luminaSil. 10, 153,
yeux mourants (qui s'éteignent).
II tr. au passif ;
a) [adj. verbal d. Cic. ] res minime dubitanda
Cic. Cæl. 55,
chose qui n'admet pas le doute, cf. Fin. 2, 55 ;
Verr. 2, 2, 69 ;
b) dubitatus, a, um,
Ov. M. 2, 20,
dont on doute ; ne auctor dubitaretur
Tac. Ann. 14, 7,
pour qu'il n'y eût pas de doute sur l'instigateur, cf. 3, 8 ;
↣ dubat = dubitat
P. Fest. 67, 6.
de aliqua re, au sujet de qqch. :
[avec an = si... ne... pas, s'il n'est pas vrai que] : de L.~Bruto fortasse dubitarim, an propter infinitum odium... invaserit
ne pas douter que, comment douter que, peut-on douter que, etc., non dubitare, quid dubitas, quid est quod dubites, etc., avec quin subj. :
[av. pron. interr.] se demander avec embarras [ou] avec doute qu'est-ce que, pour qui, etc. :
mais non dubitare avec inf. ou avec quin, ne pas hésiter à, est fréq. dans
[poét.] dubitantia lumina