dētorquĕō, torsī, tortum, ēre. I tr.,

¶ 1 détourner, écarter : ponticulum Cic. Tusc. 5, 59, détourner (lever) le petit pont ; aliquid in dexteram partem Cic. Tim. 25, tourner qqch. à droite ; proram ad undas Virg. En. 5, 165, tourner la proue vers la haute mer ||
[fig.] : voluptates animos a virtute detorquent Cic. Off. 2, 37, les plaisirs détournent l'âme de la vertu, cf. Cæl. 22 ; animum in alia Tac. Ann. 13, 3, tourner son esprit d'un autre côté ; aliquem ad segnitiem Plin. Min. Pan. 82, 6, tourner qqn vers la nonchalance

¶ 2 [gramm.] dériver : Marrucini vocantur, de Marso detorsum nomen Cat. d. Prisc. Gramm. 9, 51, ils s'appellent Marrucins, nom dérivé du mot « Marse », cf. detorta Hor. P. 53

¶ 3 déformer, défigurer : partes corporis imminutæ aut detortæ Cic. Fin. 3, 17, parties du corps mutilées ou difformes, cf. Tac. Ann. 15, 34 ||
[fig.] calumniando omnia detorquendoque suspecta et invisa efficere Liv. 42, 42, 5, en calomniant et en défigurant rendre tout suspect et odieux. II intr., se détourner : in lævam detorquere Plin. 28, 93, se détourner à gauche. ↣ part. detorsus [rare], v. §2.