cœpiō (arch. cŏĕpĭō), cœpĕre (cum, apĭo),
I verbe de la période archaïque : commencer :
Pl. Men. 960 ;
Truc. 232 ;
Pers. 121 ;
Ter. Ad. 397.
II les formes employées à la période classique sont celles du pf. et du supin : cœpī, cœptum, cœpisse, j'ai commencé ; dans Cic. et Cæs. on trouve seulement cœpi avec un inf. actif ou déponent ou avec fieri, et cœptus sum avec un inf. passif
¶ 1 avec acc. : id quod cœpi
Pl. Cas. 701,
ce que j'ai commencé ; hujuscemodi orationem cœpit
Tac. Ann. 4, 37,
il commença un discours à peu près en ces termes ; cœpturi bellum
Liv. 42, 47, 3,
prêts à commencer la guerre
¶ 2 avec inf. actif : cœpi velle
Cic. Fam. 7, 5, 1,
le désir m'est venu que ; cum ver esse cœperat
Cic. Verr. 2, 5, 27,
quand le printemps commençait ; ut cœpi dicere
Cic. Amer. 91,
comme j'ai commencé à le dire ; plura fieri judicia cœperunt
Cic. Br. 106,
les actions judiciaires commencèrent à se multiplier (Fam. 14, 18, 1) ;
primo gravari cœpit
Cic. Clu. 69,
il commença à faire des difficultés ||
inf. s.-ent. : repete quæ cœperasCic. Nat. 1, 17,
reprends ce que tu avais commencé à dire ; istam rationem, quam cœpisti, tene
Cic. Leg. 2, 69,
suis le plan que tu as commencé [à suivre]
¶ 3 avec inf. pass. : innocentia pro malevolentia duci cœpit
Sall. C. 12, 1,
l'intégrité commença à passer pour malveillance ; occidi cœpere
Tac. H. 3, 34,
on se mit à les tuer
¶ 4 pf. passif : est id quidem cœptum atque temptatum
Cic. Cat. 4, 17,
oui, cette mesure a été entreprise et tentée ; id cœptum esse leniter ferret ?
Cic. Cæl. 54,
il verrait avec indifférence ce crime entrepris ? is cum satis floruisset adulescens, minor haberi cœptus est postea
Cic. Br. 236,
après avoir eu dans sa jeunesse assez d'éclat, il commença dans la suite à voir baisser sa réputation ; cœptum esse in Sicilia moveri aliquot locis servitium suspicor
Cic. Verr. 2, 5, 9,
je soupçonne que des mouvements d'esclaves commencèrent en Sicile sur bon nombre de points ; pons institui cœptus est
Cæs. G. 4, 18, 4,
on se mit à construire un pont ||
[rare] : loqui est cœptumCæl. d. Cic. Fam. 8, 8, 2,
on commença à parler ; cum cœptum (erat) in hostem progredi
Gell. 1, 11, 3,
quand on avait commencé l'attaque contre l'ennemi ||
cœpta luceTac. Ann. 1, 65,
au commencement du jour ; nocte cœpta
Tac. Ann. 2, 13,
au commencement de la nuit ; cœpta hieme
Tac. Ann. 12, 31,
au début de l'hiver
¶ 5 [pris intranst] commencer, débuter : sic odium cœpit glandis
Lucr. 5, 1416,
c'est ainsi qu'on se prit de dégoût pour le gland ; ubi silentium cœpit
Sall. J. 33, 3,
quand le silence fut établi ; quibus ex virtute nobilitas cœpit
Sall. J. 85, 17,
dont la noblesse a commencé par le mérite ; civile bellum a Vitellio cœpit
Tac. H. 2, 47,
la guerre civile est partie de Vitellius.
↣ coëpit en trois syll. dans
Lucr. 4, 619 [comme souvent chez les comiques] ||
forme syncopée cœpsti = cœpistiCæcil. d.
Non. 134, 15.
inf. s.-ent. : repete quæ cœperas
[rare] : loqui est cœptum
cœpta luce
forme syncopée cœpsti = cœpisti