cŏargŭō, gŭī, gūtum, gŭĭtūrus, ĕre (cum, arguo), tr.,

¶ 1 montrer clairement, démontrer de façon irréfutable : alicujus errorem Cic. Ac. 1, 13, démontrer l'erreur de qqn ; Lacedæmoniorum tyrannidem Nep. Epam. 6, 4, la tyrannie des Lacédémoniens ; sin fuga laboris desidiam coarguit Cic. Mur. 9, si fuir le travail est une preuve manifeste d'indolence ||
[av. prop. inf ] démontrer que : Cic. Font. 2 ; quod falsum esse pluribus coarguitur Quint. 4, 2, 4, idée dont la fausseté se démontre par un assez grand nombre d'arguments ||
aliquem avaritiæ Cic. Verr. 2, 5, 153 ; commutati indicii Cic. Sulla 44, démontrer que qqn est coupable de cupidité, d'avoir changé une dénonciation

¶ 2 démontrer comme faux, comme inacceptable : quam (legem) usus coarguit Liv. 34, 6, 4, (loi) que l'expérience condamne (31, 25, 9 ) ; quod fici coarguunt Plin. 16, 130, ce dont l'exemple du figuier démontre la fausseté ; quo decreto maxime et refelli et coargui potest Liv. 36, 28, 11, c'est ce décret précisément qui peut et le réfuter et le condamner

¶ 3 démontrer la culpabilité de qqn (coarguere aliquem) : Cic. Mil. 36 ; omnibus in rebus coarguitur a me, convincitur a testibus, urgetur confessione sua Cic. Verr. 2, 4, 104, sur tous les points je démontre sa culpabilité, les témoins le convainquent, son propre aveu l'accable.