cāsŭs, ūs, m. (cado), action de tomber
¶ 1 chute : casus, ictus extimescere
Cic. Nat. 2, 59,
redouter les chutes, les coups ; nivis casus
Liv. 21, 35, 6,
chute de neige ||
[fig.] ne quis ex nostro casu hanc vitæ viam pertimescatCic. Sest. 140,
pour que l'exemple de ma chute ne fasse craindre à personne d'aborder cette ligne de conduite politique ||
chute, fin : extremæ sub casum hiemisVirg. G. 1, 340,
sur la fin de l'hiver ; casus urbis Trojanæ
Virg. En. 1, 623,
la chute de Troie ; de casu Sabini et Cottæ
Cæs. G. 5, 52, 4,
sur la fin de Sabinus et de Cotta, cf. C. 1, 7, 5 ;
Sall. J. 73, 1
¶ 2 arrivée fortuite de qqch. : quarum rerum omnium nostris navibus casus erat extimescendus
Cæs. G. 3, 13, 9,
l'arrivée (la rencontre) de tous ces accidents était à craindre pour nos navires ; ætas illa multo plures quam nostra casus mortis habet
Cic. CM 67,
cet âge-là a beaucoup plus de cas (chances) de mort que le nôtre ; ad omnes casus subitorum periculorum objectus
Cic. Fam. 6, 4, 3,
exposé à toute sorte d'arrivées de dangers soudains (à l'arrivée de mille dangers soudains); non est sapientiæ tuæ ferre immoderatius casum incommodorum tuorum
Cic. Fam. 5, 16, 5,
il n'est pas digne de ta sagesse de supporter sans modération le malheur qui t'est arrivé
¶ 3 ce qui arrive, accident, conjoncture, circonstance, occasion : novi casus temporum
Cic. Pomp. 60,
nouvelles conjonctures correspondant aux circonstances ; sæpe in bello parvis momentis magni casus intercedunt
Cæs. C. 1, 21, 1,
souvent dans une guerre sous de petites influences surviennent de grandes vicissitudes ; communem cum reliquis belli casum sustinere
Cæs. G. 5, 30, 3,
supporter avec tous les autres les hasards communs de la guerre ; propter casum navigandi
Cic. Att. 6, 1, 9,
à cause des hasards de la navigation ||
hasard : videte qui Stheni causam casus adjuveritCic. Verr. 2, 2, 98,
voyez quelle circonstance fortuite a secondé la cause de Sthénius ; neque ad consilium casus admittitur
Cic. Marc. 7,
ni le hasard ne trouve accès aux côtés de la prudence, cf. Planc. 35 ;
Div. 2, 85 ;
Par. 52 ;
virtute, non casu gesta
Cic. Cat. 3, 29,
choses accomplies par l'énergie personnelle et non par le hasard ; cæco casu
Cic. Div. 2, 15,
par un hasard aveugle ||
abl. casu [employé comme adv.], par hasard, accidentellement :Cic. Nat. 2, 141 ;
Div. 1, 125, etc.
||
arrivée heureuse de qqch., occasion, bonne fortune, chance : casum victoriæ invenireSall. J. 25, 9,
trouver l'occasion d'une victoire ; fortunam illis præclari facinoris casum dare
Sall. J. 56, 4,
que la fortune leur donnait l'occasion d'un bel exploit ||
heureux événement :Cæs. C. 3, 51, 5
¶ 4 [en part.] accident fâcheux, malheur : eumdem casum ferre
Cæs. G. 3, 22, 2,
supporter le même malheur ; casum amici reique publicæ lugere
Cic. Sest. 29,
pleurer le sort malheureux d'un ami et de l'État ; longe prospicere futuros casus rei publicæ
Cic. Læl. 40,
prévoir de loin les malheurs qui menacent l'État ; casu civitatis Gomphensis cognito
Cæs. C. 3, 81, 1,
ayant appris le sort de la ville de Gomphi
¶ 5 [gramm.] cas : sive casus habent (verba) in exitu similes
Cic. Or. 165,
soit que (les mots) aient des désinences casuelles semblables ; in barbaris casibus
Cic. Or. 160,
dans les cas d'un mot latin ||
casus rectus, nominatif :Cic. Or. 160 ;
Varro L. 5, 4 ;
7, 33 [en parl. du verbe, 1re~pers. :
Varro L. 9, 103], ou casus nominandi
Varro L. 8, 42,
ou nominativus
Varro L. 10, 23
||
sextus casusVarro L. 10, 62,
ablatif.
↣ orthogr. cassus au temps de Cic. , d'après
Quint. 1, 7, 20.
[fig.] ne quis ex nostro casu hanc vitæ viam pertimescat
chute, fin : extremæ sub casum hiemis
hasard : videte qui Stheni causam casus adjuverit
abl. casu [employé comme adv.], par hasard, accidentellement :
arrivée heureuse de qqch., occasion, bonne fortune, chance : casum victoriæ invenire
heureux événement :
casus rectus, nominatif :
sextus casus