1 căpĭō, cēpī, captum, ĕre, tr.
I
¶ 1 prendre, saisir : cape saxa manu
Virg. G. 3, 420,
prends des pierres dans ta main ; clipeum
Virg. En. 10, 242,
prendre son bouclier ; cibum potionemque
Liv. 24, 16, 13,
prendre la nourriture et la boisson (= manger et boire) ; ab igne ignem
Cic. Off. 1, 52,
prendre du feu au feu ||
collemCæs. G. 7, 62, 8,
prendre, occuper une colline ; montem
Cæs. G. 1, 25, 6,
une montagne ||
atteindre : insulamCæs. G. 4, 26, 5 ;
portus
Cæs. G. 4, 36, 4,
atteindre l'île, les ports ; locum
Cæs. G. 5, 23, 4,
prendre terre ; terras capere videntur (cycni)
Virg. En. 1, 395, (ces cygnes) vous les voyez gagner la terre
¶ 2 [fig.] : eum sonitum aures hominum capere non possunt
Cic. Rep. 6, 1,
ce bruit, les oreilles humaines ne peuvent le percevoir ; misericordiam
Cic. Quinct. 97,
prendre pitié [se laisser attendrir] ; patrium animum virtutemque capiamus
Cic. Phil. 3, 29,
prenons (ressaisissons) le courage et la vertu de nos pères ; deorum cognitionem
Cic. Nat. 2, 140,
prendre une connaissance de la divinité ||
fugamCæs. G. 7, 26, 3,
prendre la fuite ; tempus ad te adeundi capere
Cic. Fam. 11, 16, 1,
saisir l'occasion de t'aborder, cf.
Liv. 3, 9, 7 ;
26, 12, 15 ;
Tac. H. 4, 34 ;
augurium ex arce
Liv. 10, 7, 10,
prendre les augures du haut de la citadelle ; consilium
Cic. Verr. 1, 1, 32,
adopter un conseil [mais aussi « prendre une résolution », v. consilium] ; ex aliqua re documentum capere
Cic. Phil. 11, 5,
tirer d'une chose un enseignement ; specimen naturæ ex optima quaque natura
Cic. Tusc. 1, 32,
prendre (tirer) le type d'un être dans (de) ce qu'il y a de plus parfait parmi ces êtres ; conjecturam ex facto ipso
Cic. Inv. 2, 16,
tirer la conjecture du fait lui-même ; a Bruto exordium
Cic. Phil. 5, 35,
commencer par Brutus ||
consulatumCic. Pis. 3,
gagner, obtenir le consulat ; cepi et gessi maxima imperia
Cic. Fam. 3, 7, 5,
j'ai obtenu et exercé les plus hautes fonctions ; honores
Nep. Att. 6, 2
(Sall. J. 85, 18), obtenir les magistratures [mais lubido rei publicæ capiundæ
Sall. C. 5, 6,
désir de s'emparer du gouvernement] ; rursus militiam capere
Tac. H. 2, 97,
reprendre du service
¶ 3 prendre, choisir : locum castris idoneum
Cæs. G. 5, 9, 1,
choisir un emplacement favorable pour camper ; anfractum longiorem
Nep. Eum. 9, 6,
choisir (prendre) le détour plus long ; tabernaculum vitio captum
Cic. Nat. 2, 11,
emplacement de la tente augurale mal choisi ; Veios sedem belli capere
Liv. 4, 31, 8,
choisir Véies comme siège des opérations ; sedem ipsi sibi circa Halyn flumen cepere
Liv. 38, 16, 13,
ils choisirent eux-mêmes pour s'installer les bords du fleuve Halys
¶ 4 prendre, s'emparer de, s'approprier : [avec abl., question unde] signum Carthagine captum
Cic. Verr. 2, 4, 82,
statue prise à Carthage (sur les Carthaginois) ||
[av. prépositions] ex MacedoniaCic. Verr. 2, 4, 129,
prendre en Macédoine ; de præda hostium
Cic. Verr. 2, 4, 88,
prendre sur le butin des ennemis ; capere aliquid ex hostibus
Cic. Inv. 1, 85 ;
Liv. 5, 20, 5 ;
de hostibus
Cato Orat. 2, l. 11 ;
Liv. 26, 34, 12,
prendre qqch. aux ennemis (sur les ennemis) ; agros ex hostibus
Cæs. C. 3, 59, 2 ;
Cænonem ab Antiatibus
Liv. 2, 63, 6,
prendre des champs aux ennemis, Cénon aux Antiates ; (tabula picta) ab hostibus victis capta atque deportata
Cic. Verr. 2, 5, 127, (tableau) pris et enlevé aux ennemis vaincus [mais classis a prædonibus capta et incensa est
Cic. Verr. 2, 5, 137,
la flotte fut prise et incendiée par les pirates] ; urbem vi copiisque capere
Cic. Verr. 2, 4, 120,
prendre une ville de vive force, avec des troupes [vi, copiis, consilio, virtute
Cic. Verr. 2, 1, 56,
par la force, avec une armée, en même temps que par l'habileté tactique et la valeur personnelle] ||
cotidie capitur urbs nostraLiv. 29, 17, 16,
c'est chaque jour comme une prise de notre ville (= on la traite en ville prise) ; sexennio post Veios captos
Cic. Div. 1, 100,
six ans après la prise de Véies ||
prendre, capturer, faire prisonnier qqn : a prædonibus captiCic. Verr. 2, 5, 72,
pris par les pirates ; [avec abl. question unde] Corfinio captus
Cæs. C. 1, 34, 1 ;
captus Tarento
Cic. Br. 72,
fait prisonnier à Corfinium, à Tarente ||
in acie capere aliquemCic. Off. 3, 114,
faire prisonnier qqn dans la bataille ||
[fig.] oppressa captaque re publicaCic. Domo 26,
en opprimant et asservissant la république, cf. Sest. 52 ;
112
||
d'où le part. pris substt captus, ī, = captivus, prisonnier :Cic. Off. 2, 63 ;
Cæs. C. 2, 32, 9 ;
Nep. Alc. 5, 6 ;
Liv. 9, 7, 10, etc.
||
[prendre des oiseaux]Cic. Nat. 2, 129 ; [des poissons]
Cic. Off. 3, 58 ; [les urus au moyen de fosses, de trappes]
Cæs. G. 6, 28, 3
||
prendre, dérober qqch. : fures earum rerum quas ceperunt signa commutantCic. Fin. 5, 74,
les voleurs changent les marques des objets qu'ils ont dérobés ||
[fig.] prendre qqn, le surprendre, avoir raison de lui, le battre : cum obsignes tabulas clientis tui, quibus in tabellis id sit scriptum quo ille capiaturCic. de Or. 1, 174,
du moment que tu signes des actes pour ton client, des actes où figure une clause bonne pour le faire battre ; in capiendo adversario versutus
Cic. Br. 178,
habile à envelopper l'adversaire ||
prendre, captiver, gagner : magis specie capiebat homines quam dicendi copiaCic. Br. 224,
par l'allure extérieure il avait prise sur la foule plutôt que par la richesse de son éloquence ; nomine nos capis summi viri
Cic. Br. 295,
c'est par le nom d'un homme éminent que tu forces notre assentiment ; aures capere
Cic. Or. 170,
captiver les oreilles ; sensus
Cic. Nat. 2, 146,
captiver les sens
¶ 5 qqch. s'empare de qqn : [affection] qui (eo animo) esse poteris nisi te amor ipse ceperit ?
Cic. Fin. 2, 78,
comment pourras-tu avoir ces sentiments, si l'affection elle-même ne s'est pas d'abord emparée de toi ; [crainte]
Sall. J. 85, 47 ;
Liv. 10, 35, 3 ; [colère, pitié]
Liv. 21, 16, 2 ; [honte]
Liv. 24, 42, 9 ; [crainte religieuse]
Liv. 28, 15, 11
||
[l'oubli]Cic. Mil. 99 ; [le sommeil]
Sall. J. 71, 2
¶ 6 au pass., être pris (saisi) par qqch. : misericordia captus
Cic. de Or. 2, 195,
saisi de pitié ; pravis cupidinibus
Sall. J. 1, 4,
possédé par des passions mauvaises ; formidine
Virg. En. 2, 384,
en proie à l'effroi ; vana religione
Curt. 4, 10, 7,
en proie à de vaines craintes religieuses ; somno
Sall. J. 99, 2,
saisi par le sommeil ||
être séduit, charmé : facetiisCic. Fam. 9, 15, 2,
par les plaisanteries (cf. oculis captus
Cic. Verr. 2, 4, 101,
séduit par le moyen des yeux, par la vue, mais v. plus loin oculis captus, privé de la vue) ; voluptate
Cic. Leg. 1, 31,
par le plaisir ; dignitate hujus sententiæ capitur
Cic. Tusc. 5, 31,
la beauté de cette pensée le séduit ||
être gagné, entraîné, abusé : eodem errore captusCic. Phil. 12, 6,
abusé par la même erreur ; hac ratione capi
Cæs. G. 1, 40, 9,
être abusé par ce calcul ; dolis capiebantur
Sall. C. 14, 5,
ils étaient gagnés par ses artifices ||
[abst] : cavere, ne capiaturCic. Ac. 2, 66, [la supériorité du sage est] de prendre garde de se laisser surprendre ; uti ne propter te fidemve tuam captus fraudatusve sim
Cic. Off. 3, 70,
pour que ni par toi ni par ta garantie je ne sois abusé ni fraudé ||
mente captus, pris du côté de l'intelligence, aliéné, en délire :Cic. Cat. 3, 21 ;
Pis. 47 ;
Off. 1, 94 ;
captus animi
Tac. H. 3, 73,
hébété ; velut mente captā vaticinari
Liv. 39, 13, 12,
rendre des oracles comme en proie au délire prophétique ||
membris omnibus captusCic. Rab. perd. 21,
pris de tous ses membres (paralysé) ; oculis et auribus
Cic. Tusc. 5, 117,
privé de la vue et de l'ouïe
¶ 7 obtenir, recueillir, recevoir : Olympionicarum præmia
Cic. Inv. 2, 144,
recevoir la récompense des vainqueurs aux jeux olympiques ; donum
Cic. Leg. 3, 11,
recevoir un présent (hereditatem
Cic. Cæc. 102,
un héritage) ; capit ex suis prædiis sescena sestertia
Cic. Par. 49,
il retire 600\thinspace 000~sesterces de ses domaines ; stipendium jure belli
Cæs. G. 1, 44, 2,
percevoir un tribut par le droit de la guerre ; benevolentia capitur beneficiis
Cic. Off. 2, 32,
la bienveillance se gagne par les bienfaits ; gloriam
Cic. Læl. 25,
recueillir de la gloire ; lætitiam memoria rei
Cic. Fin. 2, 96,
trouver de la joie dans le souvenir d'une chose ; utilitatem ex belua
Cic. Nat. 1, 101,
tirer parti d'une bête ||
doloremCic. Att. 11, 21, 1,
éprouver de la douleur ; infamiam
Cic. Verr. 2, 5, 40,
encourir le discrédit ; molestiam ex aliqua re
Cic. Sulla 1,
éprouver de la peine de qqch. ; calamitatem
Cic. Div. 1, 29,
éprouver un malheur [un désastre] ; desiderium e filio
Cic. CM 54,
ressentir du regret de l'absence de son fils ||
[jurisc.] recevoir qqch. légalement, avoir la capacité juridique pour recevoir : Pætus mihi libros donavit ; cum mihi per legem Cinciam licere capere Cincius diceret, libenter dixi me accepturumCic. Att. 1, 20, 7,
Pétus m'a offert en cadeau des livres ; Cincius me déclarant que la loi Cincia me permettait de les prendre, j'ai répondu que je les recevrais avec plaisir ; [en part. pour les héritages] : Leg. 2, 48 ;
2, 49 ; 2, 51 ;
2, 52 ; [abst] capere non potes
Quint. 5, 14, 16,
tu n'as pas capacité d'hériter ||
usu capere, v. usus.II
¶ 1 contenir, renfermer : tabulæ nomina illorum capere non potuerunt
Cic. Phil. 2, 16,
les registres ne purent contenir leurs noms, cf. Agr. 2, 59 ;
Verr. 2, 4, 7 ;
Off. 1, 54 ;
capere ejus amentiam provinciæ, regna non poterant
Cic. Mil. 87,
les provinces, les royaumes étrangers ne pouvaient contenir sa démence (fournir à sa démence un théâtre suffisant) ; gloriam, quæ vix cælo capi posse videatur
Cic. Phil. 2, 114,
une gloire telle que le ciel semble à peine pouvoir la contenir ; est ille plus quam capit
Sen. Ep. 47, 2,
celui-là mange au-delà de sa capacité ; itaque orientem (fortunam) tam moderate tulit, ad ultimum magnitudinem ejus non cepit
Curt. 3, 12, 20,
aussi, après avoir supporté avec tant de modération sa fortune naissante, à la fin il n'en put contenir la grandeur [il en fut grisé] ||
nec te Troja capitVirg. En. 9, 644,
Troie ne peut plus te contenir [= ne te suffit plus]; vires populi Romani, quas vix terrarum capit orbis
Liv. 7, 25, 9,
la puissance romaine, que l'univers suffit à peine à contenir
¶ 2 renfermer dans sa capacité, comporter : capit hoc natura, quod nondum ulla ætas tulit
Sen. Ben. 3, 32, 6,
la nature renferme dans ses possibilités ce fait, qu'aucun âge encore n'a produit ; metire ætatem tuam ; tam multa non capit
Sen. Ep. 88, 41,
mesure la durée de ton existence ; elle n'est pas faite pour tenir tant de choses ; dum, quicquid mortalitas capiebat, impleret
Curt. 8, 3, 7,
jusqu'à ce qu'il eût accompli tout ce dont un mortel était capable ; temet ipsum ad ea serva, quæ magnitudinem tuam capiunt
Curt. 9, 6, 14,
conserve-toi toi-même en vue des actions qui sont à la mesure de ta grandeur ; (promissa) quanta ipsius fortuna capiebat
Curt. 5, 4, 12, (des promesses) aussi grandes que la position de cet homme les comportait ; ætates nondum rhetorem capientes
Quint. 1, 9, 2,
les âges qui ne sont pas encore faits pour l'enseignement du rhéteur ||
contio capit omnem vim orationisCic. de Or. 2, 334,
l'assemblée du peuple comporte (admet) tout le déploiement de l'éloquence
¶ 3 embrasser, concevoir : (ista) non capiunt angustiæ pectoris tui
Cic. Pis. 24,
ton âme étroite n'est pas à la mesure de ces sentiments ; tam magna, ut ea vix cujusquam mens capere possit
Cic. Marc. 6,
de si grandes choses que l'intelligence d'un homme peut à peine les concevoir ; (docet) nostram intellegentiam capere, quæ sit et beata natura et æterna
Cic. Nat. 1, 49, (il montre) que notre intelligence conçoit l'idée d'un être à la fois heureux et éternel ; majus lætiusque quam quod mente capere possent
Liv. 27, 50, 7, [succès] trop important et trop réjouissant pour que l'on pût s'en faire l'idée ; qui ex regibus (senatum) constare dixit, unus veram speciem Romani senatus cepit
Liv. 9, 17, 14,
celui qui a dit du sénat romain que c'était une assemblée de rois en a par excellence embrassé la véritable image.
↣ arch. capso = cepero
Pl. Bacch. 712 ;
capsit = ceperit
Pl. Ps. 1022 ;
Acc. Tr. 454 (v.
P. Fest. 57, 15) ; capsimus = ceperimus
Pl. Rud. 304
||
capsis est expliqué par cape si visCic. Or. 154 (v.
Quint. 1, 5, 66) ||
cepet = cepitCIL 3, 14203, 22.
collem
atteindre : insulam
fugam
consulatum
[av. prépositions] ex Macedonia
cotidie capitur urbs nostra
prendre, capturer, faire prisonnier qqn : a prædonibus capti
in acie capere aliquem
[fig.] oppressa captaque re publica
d'où le part. pris substt captus, ī, = captivus, prisonnier :
[prendre des oiseaux]
prendre, dérober qqch. : fures earum rerum quas ceperunt signa commutant
[fig.] prendre qqn, le surprendre, avoir raison de lui, le battre : cum obsignes tabulas clientis tui, quibus in tabellis id sit scriptum quo ille capiatur
prendre, captiver, gagner : magis specie capiebat homines quam dicendi copia
[l'oubli]
être séduit, charmé : facetiis
être gagné, entraîné, abusé : eodem errore captus
[abst] : cavere, ne capiatur
mente captus, pris du côté de l'intelligence, aliéné, en délire :
membris omnibus captus
dolorem
[jurisc.] recevoir qqch. légalement, avoir la capacité juridique pour recevoir : Pætus mihi libros donavit ; cum mihi per legem Cinciam licere capere Cincius diceret, libenter dixi me accepturum
usu capere, v. usus.
nec te Troja capit
contio capit omnem vim orationis
capsis est expliqué par cape si vis
cepet = cepit