căpessō, īvī, ītūrus, ĕre (capio), tr.,

¶ 1 prendre [avec de l'empressement], saisir : cibum dentibus Cic. Nat. 2, 122, saisir la nourriture avec les dents ; sociis, arma capessant, edico Virg. En. 3, 234 (Ov. M. 11, 378 ; Liv. 4, 53, 1), j'ordonne à mes compagnons de saisir leurs armes

¶ 2 tendre vers un lieu, chercher à atteindre : Melitam capessere Cic. Att. 10, 9, 1, gagner Malte, cf. Virg. En. 4, 346 ; 5, 703 ; 11, 324, etc. ; omnes partes mundi medium locum capessentes nituntur æqualiter Cic. Nat. 2, 115, toutes les parties du monde tendent vers le centre avec une force égale ; is animus superiora capessat necesse est Cic. Tusc. 1, 42, cette âme [formée d'un air enflammé] doit forcément gagner les régions supérieures ||
[arch.] se capessere, se porter, se rendre vivement qq. part : domum, Pl. Amph. 262, se rendre vite à la maison, cf. As. 158 ; Bacch. 113 ; Rud. 172 ; Titin. 180 ; [ou abst] saxum, quo capessit Pl. Rud. 178, le rocher où elle cherche à parvenir

¶ 3 se saisir de, embrasser, entreprendre : capessere rem publicam Cic. Off. 1, 71, embrasser la carrière politique, entrer dans la vie politique ; libertatem Cic. Phil. 10, 19, se saisir de la liberté ; juvenum munia Liv. 44, 41, 1, assumer le rôle des jeunes gens ; obsidia urbium Tac. Ann. 12, 15, se charger du siège des villes ; pericula Liv. 21, 4, 5, affronter les dangers ||
fugam Liv. 1, 27, 7, prendre la fuite ; pugnam Liv. 2, 6, 8, engager la lutte ; bellum Liv. 26, 25, 5, entreprendre la guerre ; viam Liv. 44, 2, 8, adopter (prendre) une route, un itinéraire ||
embrasser par la pensée, comprendre : Gell. 12, 1, 11. ↣ arch. capissam = capessam Pacuv. 52 ; parf. capessi donné par Diom. 370, 12, et Prisc. Gramm. 10, 46 ||
formes sync. capessisse Liv. 10, 5, 4 ; capessisset Tac. Ann. 13, 25.