callĭdus, a, um (calleo), qui s'y connaît

¶ 1 [en mauv. part.] rusé, roué, madré : considera, quis quem fraudasse dicatur ; Roscius Fannium !... callidum imperitus Cic. Com. 21, examine qui l'on nous présente comme l'auteur de la fraude et comme sa victime : Fannius victime de Roscius ! la ruse victime de l'inexpérience ! callida assentatio Cic. Læl. 99, flatterie habile (astucieuse)

¶ 2 [en bonne part] qui a le savoir-faire, l'expérience, habile : Chrysippus, homo versutus et callidus (versutos eos appello, quorum celeriter mens versatur, callidos autem, quorum tamquam manus opere, sic animus usu concaluit) Cic. Nat. 3, 25, Chrysippe, esprit souple et exercé (j'appelle versuti, souples, ceux dont l'intelligence se meut promptement ; callidi, exercés, ceux dont l'esprit s'est fait (s'est durci) par l'exercice, comme la main par le travail) ; [en parl. d'un orateur] Cic. Clu. 140 ; de Or. 1, 109 ; 1, 218 ; Br. 178, etc. ; [d'un général] Cic. Off. 1, 108 ; Nep. Hann. 5, 2 ; [en gén.] : homines prudentes natura, callidi usu, doctrina eruditi Cic. Scauro 24, gens que la nature a faits prudents, l'expérience avisés, la culture éclairés ||
callidissimo artificio Cic. Tusc. 1, 47, avec un art souverainement habile ; versutum et callidum factum Solonis Cic. Off. 1, 108, l'acte retors et habile de Solon

¶ 3 [constr.] : qui ad fraudem callidi sunt Cic. Clu. 183, ceux qui excellent dans la ruse ; in dicendo callidus Cic. Clu. 140, habile orateur ; rei militaris callidus Tac. H. 2, 32, habile dans la science militaire, cf. H. 4, 33 ; Ov. F. 1, 268 ; accendendis offensionibus callidi Tac. Ann. 2, 57, habiles à attiser les ressentiments ||
[avec inf.] Hor. O. 1, 10, 7 ; 3, 11, 4 ; Pers. 1, 118.