2 cālīgō, āvī, ātum, āre, intr.,

¶ 1 être sombre, obscur, couvert de ténèbres, enveloppé de brouillard : Cic. Arat. 34, 205 ; 246 ; caligantem nigra formidine lucum ingressus Virg. G. 4, 468, pénétrant dans le bois qu'enveloppe une effroyable nuit ||
[fig.] lucem caliganti reddere mundo Curt. 10, 9, 4, rendre la lumière au monde plongé dans la nuit ; (nubes) quæ circum caligat Virg. En. 2, 606, (le nuage) épaissi autour de toi ||
(videmus) caligare oculos Lucr. 3, 156, (nous voyons) que les yeux se couvrent d'un brouillard ||
[médecine] avoir les yeux brouillés, obscurcis, faibles : Cels. Med. 6, 6, 32 ; Gell. 14, 1, 5

¶ 2 [fig.] avoir la vue obscurcie, être ébloui, être aveuglé : ad pervidendum, quid sit quod beatam vitam efficiat, caligant Sen. Vita b. 1, 1, quant à voir pleinement ce qui est capable d'assurer le bonheur, ils sont dans la nuit ; non aliter caligabis quam quorum oculi in densam umbram ex claro sole redierunt Sen. Nat. 3, præf., 11, tu n'y verras plus, exactement comme ceux dont les yeux passent d'un clair soleil à une ombre épaisse ; (utraque materia) ad quam cupiditas nostra caligat Sen. Ben. 7, 10, 1, (les deux métaux, or, argent) devant lesquels notre cupidité reste éblouie ; ad cetera caligant Curt. 10, 7, 4, pour le reste ils sont aveugles ; caligant vela carinæ Stat. S. 5, 3, 238, les voiles du vaisseau vont à l'aveugle (ne savent où se tourner) ; caligare in sole Quint. 1, 2, 19, n'y pas voir en plein jour

¶ 3 [emploi trans. à la décadence] obscurcir : Fulg. Virg. p.~103.