1 bĭbō, bĭbī, (bĭbĭtum), ĕre, tr.,

¶ 1 boire : negavit umquam se bibisse jucundius Cic. Tusc. 5, 97, il déclara n'avoir jamais bu avec plus de plaisir ; alicui bibere ministrare Cic. Tusc. 1, 65, servir à boire à qqn ; ab hora tertia bibebatur Cic. Phil. 2, 104, à partir de la 3e heure, on buvait ||
aquam Cic. Tusc. 5, 97 ; mulsum Cic. de Or. 2, 282 ; venenum Cic. Clu. 166, boire de l'eau, du vin mêlé de miel, du poison ; quot cyathos bibimus Pl. St. 706, combien nous avons bu de coupes ||
nomen alicujus Mart. 8, 50, 26, boire le nom de qqn = autant de coupes que le nom a de lettres ; cf. 1, 71 ; 8, 6, 16 ; 11, 36, 7 ||
eodem poculo Pl. Cas. 933 ; gemma Virg. G. 2, 506 (e gemma Prop. 3, 3, 4) ; in calathis Mart. 8, 6, 16, boire dans la même coupe, dans les pierres précieuses (coupes enrichies de...), dans des coupes ||
Græco more bibere Cic. Verr. 2, 1, 66, boire à la manière grecque [en portant des santés successives] ; lex, quæ in Græcorum conviviis obtinetur « aut bibat, aut abeat » Cic. Tusc. 5, 118, la loi qui règne dans les festins grecs « qu'il boive ou qu'il s'en aille » ||
[poét.] : qui profundum Danuvium bibunt Hor. O. 4, 15, 21, ceux qui boivent les eaux du Danube profond [= qui habitent sur les bords du Danube]

¶ 2 [fig.] pugnas bibit aure vulgus Hor. O. 2, 13, 32, la foule absorbe d'une oreille avide les récits de bataille ; Dido longum bibebat amorem Virg. En. 1, 749, Didon buvait l'amour à longs traits ||
sat prata biberunt Virg. B. 3, 111, les prés ont assez bu [sont assez arrosés] ; bibit ingens arcus Virg. G. 1, 380, l'arc immense [arc-en-ciel] boit l'eau de la mer ; amphoræ, fumum bibere institutæ Hor. O. 3, 10, 11, d'une amphore, instruite à boire la fumée [= soumise à l'action de la fumée ; cf. Col. Rust. 1, 6, 20].

↣ inf. arch. biber ; Titin. 78 ; Cato Orig. 121 ; Fann. H. 2 ||
les formes bibitum, bibiturus, bibitus ne se trouvent qu'à partir du IIIe s. apr. J.-C.